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Egypte: les fidèles du président déchu, Mohamed Morsi, en masse dans la rue

Une centaine de pros-Morsi s'étaient réunis devant le tribunal du Caire pour soutenir le président déchu

Une centaine de pros-Morsi s'étaient réunis devant le tribunal du Caire pour soutenir le président déchu - -

L'ex-président égyptien, Mohamed Morsi, devait être jugé ce lundi par le tribunal du Caire, en Égypte. Le procès a été ajourné au 8 janvier 2014. Au même moment, les fidèles du président déchu défilaient par milliers dans les rues du centre-ville.

Les fidèles de Mohamed Morsi, l'ancien président égyptien sont toujours présents, et nombreux. Alors que le procès qui s'est ouvert ce lundi contre l'ancien président, jugé pour "incitation au meurtre de sept manifestants", a finalement été reporté au 8 janvier prochain, une centaine de pros-Morsi se tenaient en dehors du tribunal et quelques milliers d'autres ont défilé, pacifiquement dans le centre-ville du Caire.

Les forces de l'ordre égyptiennes avaient mis en place un dispositif de sécurité conséquent pour prévenir tout dérapage violent. La démonstration de soutien à l'ex-président Mohamed Morsi a été beaucoup plus importante au centre-ville du Caire, où des milliers de sympathisants ont défilé, pacifiquement. L'armée était au rendez-vous, avec près de 20.000 hommes sur le terrain pour suivre le cours de la manifestation avec en éclaireur, des policiers en civil disséminés au cœur de la foule.

"Coup d'Etat miitaire"

Mohamed Morsi a donné le ton dès l'ouverture de son procès. "Mon nom est Mohamed Morsi et je suis le président de la République". L'ancien président égyptien s'est par ailleurs permis de retarder, de deux heures le procès estimant qu'en aucun cas, il ne devait porter les habits blancs destinés aux prisonniers.

L'ambiance dans la salle était au beau fixe, les codétenus de Mohamed Morsi, chantant dans la salle ce qui a obligé le juge Ahmed Sabry Youssef, à suspendre une première fois le procès. Mohamed Morsi revient à la barre et enfonce le clou en dénonçant l'ingérence du tribunal "à juger un président" ce qui en ferait selon lui "un coup d'Etat militaire".

Le juge Youssef suspend l'audience et décide de la reporter au 8 janvier 2014. Mohamed Morsi a gagné du temps et avec lui, l'assurance d'une pression plus intense sur l'armée égyptienne et la division entre les frères musulmans et les révolutionnaires de la Place Tahrir.

P.G.