BFMTV
Egypte

Egypte: la police autorisée à déloger les pro-Morsi

Les partisans de Mohamed Morsi réunis sur deux places du Caire pourraient êre délogés par la police cette nuit

Les partisans de Mohamed Morsi réunis sur deux places du Caire pourraient êre délogés par la police cette nuit - -

Washington a une nouvelle fois appelé au dialogue et au compromis et craint avec la communauté internationale un nouveau bain de sang après l'échec de médiations internationales.

La présidence égyptien a posé un ultimatum aux pro-Morsi. Mercredi elle leurs a demandés de se disperser "rapidement" des deux places du Caire qu'ils occupent, sous peine d'être délogés par la force.

Cette menace a été lancée quelques heures après l'annonce par le nouveau pouvoir installé par l'armée de l'échec des tentatives internationales de médiation, ce qui met ainsi fin aux espoirs d'aboutir à une sortie de crise négociée et renforce les craintes d'un nouveau bain de sang.

Le Premier ministre Hazem Beblawi a assuré que la police, qui a obtenu le feu vert du gouvernement il y a une semaine, n'était pas intervenue jusqu'ici par "respect du mois sacré du ramadan", qui s'achève officiellement mercredi soir.

La crainte d'un nouveau bain de sang

La présidence a accusé les Frères musulmans d'être "responsables de l'échec des efforts internationaux", mais aussi, et surtout, "des conséquences à venir de leurs violations des lois et de leur mise en danger de la sécurité publique".

De son côté Washington a une nouvelle fois appelé au dialogue et au compromis. Déjà près de 250 personnes, principalement pro-Morsi, sont mortes depuis le début de la crise.

Les Frères musulmans, dont est issu Mohamed Morsi et qui avaient remporté les législatives de fin 2012, réclament le retour au pouvoir du premier président égyptien élu démocratiquement, déposé et arrêté par l'armée le 3 juillet. Depuis, le général Abdel Fattah al-Sissi, chef de l'armée, est le véritable homme fort du nouveau pouvoir.

S. A. avec AFP