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Crash EgyptAir: un lien entre un téléphone dans le cockpit et les messages d'alerte?

L'analyse des boîtes noires du vol EgyptAir rend compte d'un incendie dans, ou à proximité, du cockpit.

L'analyse des boîtes noires du vol EgyptAir rend compte d'un incendie dans, ou à proximité, du cockpit. - AFP

Les enquêteurs français du Bureau d'enquêtes et d'analyses ont établi un troublant parallèle entre l'endroit où a été placé un smartphone et une tablette dans le cockpit et les messages d'alertes envoyés par le système juste avant que l'avion ne disparaisse.

L'enquête stagne sur le crash du vol MS804 de la compagnie EgyptAir le 19 mai dernier, reliant Paris au Caire. Si les autorités égyptiennes n'excluent toujours pas la piste de l'attentat, les enquêteurs français du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) privilégient pour l'heure l'incident technique. Et de nouveaux éléments viendraient accréditer cette piste qui s'appuient sur des images issues des caméras de surveillance de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.

Au moment où l'appareil se trouvait encore sur le tarmac de l'aéroport parisien, le co-pilote égyptien du vol EgyptAir est venu poser sur le tableau de bord de l'avion son téléphone portable, un iPhone 6S, sa tablette, un mini iPad 4 et un sac contenant des flacons de parfum, dont des aérosols, qu'il venait d'acheter, rapporte Le Parisien.

Victime d'un incendie

D'après les éléments déjà relevés par les enquêteurs, les premiers messages d'alerte, avant que l'avion ne disparaisse en mer Méditerranée, ont signalé des anomalies du côté droit du cockpit, près des vitres, à l'endroit même où le co-pilote a vidé ses affaires. Les messages concernent un problème de dégivrage ou d'alimentation électrique de la vitre droite, un autre sur la vitre coulissante côté co-pilote ou sur la vitre fixe latérale.

L'analyse des boîtes noires de l'appareil semble indiquer que l'avion s'est désintégré en plein vol à la suite d'un incendie dans le cockpit ou à proximité. La seconde boîte noire livrait elle des messages d'alerte signalant de la fumée à bord juste avant le crash de l'Airbus A320. Rien en permet d'établir toutefois un lien direct entre la présence des appareils de téléphonie du co-pilote et l'incendie.

En aucun cas non plus, les enquêteurs n'ont établi que le co-pilote a une responsabilité. Avant d'intégrer le cockpit, le professionnel, ainsi que ses appareils de téléphonies, ont subi les mêmes contrôles de sécurité que les passagers. Du côté d'Apple, contacté par le quotidien, on assure ne pas avoir été contacté par un service enquêtant sur le crash. "Nous testons rigoureusement nos produits afin de nous assurer qu'ils soient conformes, voire qu'ils dépassent les standards internationaux de sécurité", conclut la firme américaine.

J.C.