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Crash EgyptAir: l'avion s'est désintégré en vol après un incendie

Photos des deux boîtes noires du vol Egyptair qui s'est abîmé en Méditerranée en mai dernier.

Photos des deux boîtes noires du vol Egyptair qui s'est abîmé en Méditerranée en mai dernier. - Mediacenter of the Egyptian ministry of Civil aviation - Ho AFP

Les boîtes noires ont révélé qu'un incendie est à l'origine du crash d'un avion Egyptair en mai dernier, selon des responsables égyptiens au New York Times.

L'analyse des boîtes noires de l'avion d'EgyptAir qui s'est abîmé en Méditerranée en mai dernier commence à révéler le déroulement de l'accident. Le New York Times a rapporté vendredi que l'appareil s'était probablement désintégré en plein vol après un incendie dans le cockpit, ou près du cockpit.

L'information, révélée par des responsables égyptiens sous couvert de l'anonymat au journal, ne précise pas si le feu a été provoqué par un problème mécanique ou un acte criminel. Le mot "feu" avait été capté par un enregistreur de vol de l'appareil EgyptAir avant que celui-ci s'abîme en Méditerranée en mai, avait annoncé samedi dernier une commission d'enquête dirigée par l'Egypte.

Les enquêteurs avaient déjà indiqué fin juin que l'analyse de l'autre "boîte noire", celle contenant les données de vol, avait montré que des alertes signalant de la fumée à bord s'étaient déclenchées avant le crash en mer de l'Airbus A320.

Des proches des passagers du vol Paris-Le Caire de la compagnie Egyptair arrivent à l'aéroport de la capitale égyptienne, le 19 mai 2016.
Des proches des passagers du vol Paris-Le Caire de la compagnie Egyptair arrivent à l'aéroport de la capitale égyptienne, le 19 mai 2016. © Khaled Desouki - AFP

Analyse des boîtes noires

Le vol MS804 reliant Paris au Caire le 19 mai s'est abîmé entre la Crète et la côte nord de l'Égypte après avoir soudainement disparu des écrans radar pour des raisons encore indéterminées, tuant les 66 personnes à bord, dont 40 Égyptiens et 15 Français. Les responsables techniques et de l'aviation égyptiens, qui ont parlé au journal américain, ont précisé que les deux boîtes noires ainsi que l'analyse des débris et leur localisation les avaient conduits à leurs conclusions.

Fin octobre, une bombe avait explosé à bord d'un avion de touristes russes après son décollage de la station balnéaire de Charm el-Cheikh dans l'est du pays, faisant 224 morts. L'attaque avait été revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique. Mais pour le cas du vol Paris-Le Caire, la thèse de l'attentat a vite cédé du terrain face à celle d'un incident technique, notamment en l'absence de revendication et en raison d'alarmes signalant des défaillances.

H. M. avec AFP