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Coup d'État au Niger: les putschistes dénoncent des accords militaires conclus avec la France

Le colonel Amadou Abramane, porte-parole des putschistes au Niger, le 26 juillet 2023

Le colonel Amadou Abramane, porte-parole des putschistes au Niger, le 26 juillet 2023 - ORTN - TÉLÉ SAHEL / AFP

Les militaires à l'origine du coup d'État au Niger ont remis en cause le "stationnement" et le "statut" des militaires français dans le pays, "face à l'attitude désinvolte" de Paris.

Les putschistes au Niger ont déclaré jeudi soir dénoncer plusieurs accords militaires conclus avec la France, qui concernent notamment le "stationnement" du détachement français et le "statut" des militaires présents dans le cadre de la lutte antijihadiste, dans un communiqué lu à la télévision nationale.

"Face à l'attitude désinvolte et la réaction de la France relativement à la situation" du Niger, "le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP, militaires au pouvoir), décide de dénoncer les accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense avec cet État", a déclaré un des putschistes.

L'ambassadeur en France rappelé

Par la même occasion, les militaires auteurs d'un coup d'État au Niger ont annoncé mettre "fin" aux "fonctions" d'ambassadeurs du Niger en France, aux États-Unis, au Nigeria et au Togo, dans un communiqué lu à la télévision nationale, au moment où les pressions pour rétablir l'ordre constitutionnel se multiplient internationalement.

"Il est mis fin aux fonctions des ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de la république du Niger (...) auprès de la république française", du "Nigeria", auprès de "la république togolaise" et "auprès des États-Unis", a déclaré un des putschistes.

Ils ont également assuré qu'ils riposteront "immédiatement" en cas d'"agression ou tentative d'agression" contre leur pays par la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), trois jours avant la fin de l'ultimatum décrété par l'organisation pour un retour à l'ordre constitutionnel.

"La Cédéao étant impersonnelle, toute agression ou tentative d'agression contre l'État du Niger verra une riposte immédiate et sans préavis des Forces de défense et de sécurité nigériennes sur un de ses membres, à l'exception des pays amis suspendus", a déclaré un des putschistes, faisant allusion au Burkina Faso et au Mali.

T.P. avec AFP