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Putsch au Niger: les États-Unis évacuent des ressortissants et une partie de leur ambassade vendredi

Un avion American Airlines quittant Miami, le 20 juillet 2023 (illustration).

Un avion American Airlines quittant Miami, le 20 juillet 2023 (illustration). - JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Les États-Unis ont affrété un avion pour évacuer vendredi du personnel diplomatique et des ressortissants après le putsch au Niger.

Au tour des États-Unis d'évacuer ses ressortissants du Niger. Washington a affrété un avion pour évacuer le personnel non-essentiel de son ambassade au Niger, où un putsch a eu lieu la semaine dernière. Les citoyens américains souhaitant partir pourront prendre place à bord de l'appareil, selon des responsables du département d'Etat.

"L'avion décollera vendredi après-midi de Niamey, si tout va bien", a indiqué à des journalistes jeudi un responsable sous couvert d'anonymat.

Il a précisé que les services consulaires ont commencé à prendre contact avec les citoyens américains enregistrés pour connaître leurs intentions, évoquant "plusieurs centaines" de personnes. Mais nombreux sont ceux qui ne souhaitent pas partir, a-t-il ajouté. Une poignée de ressortissants américains ont déjà pris place à bord de vols affrétés par la France et l'Italie ces derniers jours, selon ce responsable.

Une situation jugée "calme"

Les États-Unis ont ordonné mercredi l'évacuation de leur personnel non-essentiel à l'ambassade à Niamey, après le coup de force de militaires putschistes contre le président nigérien Mohamed Bazoum.

"La situation à ce stade reste calme au Niger", a précisé un autre haut responsable faisant remarquer que le contexte est très différent du Soudan, où les Etats-Unis avaient évacué leurs ressortissants après le début des combats entre l'armée soudanaise et une faction rivale.

Des milliers de personnes ont manifesté à Niamey, le jour de la fête des 63 ans de l'indépendance du Niger, mais selon Washington, "beaucoup de ces manifestations sont planifiées et financées".

Les États-Unis ont appelé à la libération du président Bazoum et soutiennent les efforts de négociation menés par les pays de l'Afrique de l'Ouest qui ont donné jusqu'à dimanche à la junte pour revenir en arrière, n'excluant pas un recours à la force.

François Blanchard avec AFP