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Afrique

Centrafrique: la rébellion n'exclut pas d'entrer dans Bangui

Les rebelles s'approchent de Bangui, capitale de Centrafrique.

Les rebelles s'approchent de Bangui, capitale de Centrafrique. - -

La coalition rebelle du Séléka, parvenue à 160 km de Bangui, a affirmé ne pas exclure d'entrer dans la capitale centrafricaine, alors que le président de l'Union africaine y est attendu dimanche. 180 militaires français supplémentaires ont été dépéchés à Bangui.

La tension règne en Centrafrique. La coalition rebelle du Séléka, parvenue à 160 km de Bangui, a affirmé ne pas exclure d'entrer dans la capitale centrafricaine, alors que le président de l'Union africaine Yayi Boni y est attendu dimanche pour encourager un dialogue.

Le président centrafricain François "Bozizé a l'intention de livrer bataille à Bangui, et si la situation l'exige, nous prendrons des dispositions", a dit le porte-parole du Séléka Eric Massi, qui avait affirmé à de nombreuses reprises que la rébellion n'avait pas l'intention de prendre Bangui.

Par ailleurs, 180 militaires français supplémentaires sont arrivés dans la nuit de samedi à dimanche en renfort à Bangui, dépêchés depuis le Gabon.

Laisser une chance au dialogue

De son côté, le chef de mission de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), en mission de médiation en Centrafrique, a appelé dimanche la rébellion du Séléka à ne pas "franchir" la ville verrou de Damara, à 75 km de Bangui.

"Les forces de la CEEAC (présentes en Centrafrique) sont en état d'alerte maximale, et la ville de Damara constitue la limite à ne pas franchir. Nous demandons aux FACA (les forces gouvernementales) et aux rebelles de ne pas dépasser leurs positions actuelles et de laisser une chance au dialogue" a déclaré à la radio nationale le chef de mission de la CEEAC, Antonio Di Garcia.