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Burkina: un président de transition doit être désigné la semaine prochaine

Le capitaine Ibrahim Traore le 8 octobre 2022 à Ouagadougou, au Burkina Faso

Le capitaine Ibrahim Traore le 8 octobre 2022 à Ouagadougou, au Burkina Faso - ISSOUF SANOGO / AFP

"En vue de l'adoption de la charte de transition, il est convoqué des Assises nationales les 14 et 15 octobre", a déclaré le capitaine Ibrahim Traoré, qui a renversé le président en place.

Le nouvel homme fort du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a annoncé samedi la tenue les 14 et 15 octobre d'"Assises nationales" devant désigner un président de transition, avant l'organisation d'élections en 2024, après deux coups d'État en huit mois.

"En vue de l'adoption de la charte de transition, il est convoqué des Assises nationales les 14 et 15 octobre" à Ouagadougou, indique un décret lu à la télévision nationale RTB et signé du capitaine Traoré, qui a pris le pouvoir il y a une semaine.

Ces Assises, rassemblant notamment les forces politiques, sociales et de la société civile, devront se réunir "bien avant la fin de l'année", avait-t-il dit lundi sur la radio RFI. Ce jeune capitaine de 34 ans a renversé le 30 septembre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même arrivé par la force au pouvoir en janvier en renversant le président élu Roch Marc Christian Kaboré.

La dégradation de la sécurité avec des attaques terroristes

Le capitaine Traoré a assuré que Ouagadougou continuerait à respecter ses engagements pris sous Paul-Henri Sandaogo Damiba vis-à-vis de la Communauté des États d'Afrique de l'ouest (Cédéao), en particulier sur l'organisation d'élections et un retour de civils au pouvoir au plus tard en juillet 2024.

Ibrahim Traoré a justifié son putsch par l'incapacité de Paul-Henri Sandaogo Damiba à juguler la dégradation sécuritaire continue dans ce pays frappé depuis 2015 par le jihadisme. Argument lui-même employé par le lieutenant-colonel Damiba pour justifier son coup d'État du 24 janvier contre le président Kaboré.

Ces derniers mois, des attaques frappant des dizaines de civils et de soldats se sont multipliées dans le Nord et l'Est du Burkina Faso, où des villes sont désormais soumises à un blocus des jihadistes. Le 26 septembre, une énième attaque meurtrière, revendiquée par Al-Qaïda, dans le nord du pays, à Gaskindé, a en particulier été perçue comme le catalyseur du coup d'État. Au moins 37 personnes avaient été tuées, dont 27 militaires et dix civils.

S. V. avec AFP