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Algérie: le Conseil constitutionnel entérine la démission de Bouteflika

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, le 23 novembre 2017 à Alger, lors d'élections locales

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, le 23 novembre 2017 à Alger, lors d'élections locales - Ryad Kramdi - AFP

Abdelaziz Bouteflika a démissionné mardi soir de la présidence algérienne, après 20 ans au pouvoir.

Le Conseil constitutionnel algérien a constaté "la vacance définitive de la présidence de la République", au lendemain de la démission d'Abdelaziz Bouteflika, indique ce mercredi un bandeau déroulant à la télévision nationale algérienne.

Il "informe aujourd'hui le Parlement de la déclaration de constat de vacance définitive de la présidence de la République, conformément à l'article 102 alinéa 5 de la Constitution", ajoute la télévision dans son bandeau.

Aucune date n'a été annoncée pour la réunion des deux chambres du Parlement, l'Assemblée populaire nationale (APN, chambre basse) et le Conseil de la Nation, prochaine étape prévue par la Constitution. C'est le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, 77 ans, qui est chargé par la Constitution d'assurer l'intérim pendant trois mois.

90 jours pour organiser une élection

Il a désormais 90 jours maximum pour organiser une élection présidentielle à deux tours et remettre le pouvoir au nouveau chef de l'Etat élu lors de ce scrutin auquel, en tant que président par intérim, il ne peut se présenter.

Les manifestants, qui réclament en masse depuis plus d'un mois le départ de Bouteflika mais aussi celui de son entourage et du "système" au pouvoir, ont déjà fait savoir ces dernières semaines leur rejet par avance du processus d'intérim constitutionnel, qui maintient en place les hommes-clés du "système".

Avec AFP