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Afrique du Sud

Procès Pistorius: il pourrait parler le 7 avril

Oscar Pistorius à son procès, le 25 mars 2014.

Oscar Pistorius à son procès, le 25 mars 2014. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Son témoignage est très attendu. Mais l'état de santé d'un magistrat l'oblige: l'audience d'Oscar Pistorius a été reportée au 7 avril prochain.

C'est à cause d'un magistrat qui est malade que l'audience la plus attendue du procès pour meurtre d'Oscar Pistorius est reportée.

Ce sera donc le 7 avril que le champion paralympique devrait faire sa déposition à la barre pour la première fois. "L'affaire est reportée au lundi 7 avril à 9h30 (7h30 GMT)", a déclaré la juge Thokozile Masipa, en expliquant: "L'un de mes assesseurs ne se sent pas bien". Le défilé des témoins de l'accusation a pris fin mercredi, et la parole doit maintenant passer à la défense. Le code de procédure en Afrique du Sud permet à l'accusé d'intervenir le premier dans ce cas.

Sur un strict plan légal, Oscar Pistorius n'est pas obligé de s'exprimer au tribunal. Mais, "s'il ne témoigne pas, la cour pourra lui reprocher de n'avoir pas pu tester sa version durant le contre-interrogatoire" du parquet, a expliqué à l'AFP un avocat connu du barreau du Cap William Booth.

Le témoignage de Pistorius est d'autant plus attendu que l'athlète paralympique, six fois médaillé d'or, n'a pas dit un mot en public depuis la mort de Reeva Steenkamp le 14 février 2013, sinon pour plaider non coupable, d'une voix fluette, le 3 mars dernier au premier jour de son procès. Le procès devait s'achever initialement le 20 mars. Il pourrait maintenant déborder au moins sur la deuxième quinzaine de mai.

Depuis le début, Oscar Pistorius explique qu'il a ouvert le feu en croyant tirer sur un cambrioleur caché dans ses WC. Jusqu'à présent, le jeune homme de 27 ans a délégué à son avocat le soin de lire ses deux dépositions, quasi identiques, l'une en 2013 et l'autre ce mois-ci. Il risque gros en prenant la parole lui-même. "Toute personne qui témoigne devant un tribunal subit de la pression. Chaque mot compte et peut être retenu contre vous", ajoute Me Booth.

A plusieurs reprises, dans le box des accusés, l'athlète a fondu en larmes, rougit, vomit, semblant perdre la maîtrise de son corps et de ses émotions.

V.R. avec AFP