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Afghanistan: cinq phrases à retenir de la prise de parole d'Emmanuel Macron

Le chef de l'État est revenu ce lundi soir sur les récents événements survenus en Afghanistan où les Talibans ont pris le pouvoir.

"Un tournant historique est à l'œuvre en Afghanistan". Emmanuel Macron s'est exprimé ce lundi soir depuis le fort de Brégançon pour revenir sur la situation vécue en Afghanistan où les Talibans ont pris le pouvoir.

Une reconquête éclair qui a entraîné des scènes de chaos à l'aéroport de Kaboul où sont bloqués ressortissants étrangers, personnels diplomatiques mais aussi des milliers d'Afghans. Conséquence: les réactions et actions internationales se multiplient pour que chaque État vienne en aide à ses compatriotes sur place.

Une priorité: "mettre en sécurité nos compatriotes"

"L’urgence absolue est de mettre en sécurité nos compatriotes qui doivent tous quitter le pays, ainsi que les Afghans qui ont travaillé pour la France", a d'abord assuré Emmanuel Macron.

Il a confirmé que "deux avions militaires et nos forces spéciales" arriveront "dans les prochaines heures" à l'aéroport de Kaboul pour prendre en charge ces personnes et les ressortissants français encore présents dans la capitale afghane et qui "doivent tous quitter le pays".

"Protéger" les Afghans qui ont aidé la France

Le chef de l'État a aussi déclaré que le "devoir et la dignité" de la France était de "protéger" les Afghans qui l'ont aidée et qui sont menacés par l'arrivée des talibans au pouvoir.

"C'est notre devoir et notre dignité de protéger ceux qui nous aident: interprètes, chauffeurs, cuisiniers et tant d'autres. Près de 800 personnes sont d'ores et déjà sur le sol Français. Plusieurs dizaines de personnes sont encore sur place (...) pour lesquelles nous restons pleinement mobilisés", a poursuivi Emmanuel Macron.

"Les femmes afghanes ont le droit de vivre dans la liberté"

Le chef de l'État a également affirmé que les femmes afghanes, menacées par les talibans qui appliquent la loi islamique la plus stricte, "ont le droit de vivre dans la liberté et la dignité".

"Le destin de l'Afghanistan est entre ses mains mais nous resterons, fraternellement aux cotés des Afghanes [...] En disant très clairement à ceux qui optent pour la guerre, l'obscurantisme et la violence aveugle qu'ils font le choix de l'isolement et d'une misère sans fin", a prévenu le chef de l'Etat lors d'une allocution télévisée.

Une "initiative" européenne pour "protéger contre des flux migratoires"

Le président a par ailleurs indiqué au cours de son allocution vouloir porter une initiative européenne visant à "anticiper" et "protéger contre des flux migratoires irréguliers importants qui mettraient en danger ceux qui les empruntent, et nourriraient les trafics de toute nature".

"Nous porterons donc, en lien avec la République fédérale d'Allemagne et d'autres Européens, une initiative pour construire sans attendre une réponse robuste, coordonnée et unie", a poursuivi Emmanuel Macron, en appelant à "la solidarité dans l'effort, l'harmonisation des critères de protection et la mise en place de coopérations avec les pays de transit".

"L'Afghanistan ne doit pas redevenir le sanctuaire du terrorisme qu'il a été", a enfin exhorté Emmanuel Macron, en affirmant que l'action de la France viserait "d'abord à continuer de lutter activement contre le terrorisme islamiste sous toutes ces formes".

"Des groupes terroristes sont présents en Afghanistan et chercheront à tirer profit de la déstabilisation", a mis en garde le président français, en appelant à "une réponse (internationale) responsable et unie", et "une action politique et diplomatique".

"C'est un enjeu pour la paix et la stabilité internationale, contre un ennemi commun, le terrorisme et ceux qui le soutiennent ; à cet égard, nous ferons tout pour que la Russie, les Etats-Unis et l'Europe puissent efficacement coopérer, car nos intérêts sont les mêmes", a-t-il ajouté.

H.G. avec AFP