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1.000 km parcourus, 4.500 km d'altitude, Pyongyang a procédé à son tir de missile le plus puissant

Le nouveau tir de missile balistique intercontinental par la Corée du nord ce mardi n'est pas seulement le nouvel épisode d'un feuilleton anxiogène et déjà trop long. Il démontre les capacités grandissantes du régime de Pyongyang en la matière.

Le régime de Pyongyang n'avait pas troublé la surface du monde, ni son ciel, depuis le 15 septembre dernier. Il a mis fin à son attentisme ce mardi soir en procédant à un nouveau tir balistique intercontinental. Le Pentagone a indiqué que l'objet avait parcouru 1.000 kilomètres avant de s'écraser en mer du Japon. Le Japon a d'ailleurs confirmé dans la foulée que le tir avait fini sa course dans sa zone économique exclusive. 

Le Conseil de sécurité de l'ONU a indiqué qu'il se réunirait en urgence mercredi dans la soirée. Donald Trump a également réagi. Mais, dans un premier temps, il s'est contenté de dire la chose suivante: "On va s'en occuper". La brièveté de l'expression est surprenante tant l'essai nord-coréen est lourd de nouveaux éléments.

Une menace "pour le monde entier"

En plus de franchir une distance de 1.000 kilomètres, le missile s'était élevé de 4.500 kilomètres en altitude, soit dix fois plus haut que la Station spatiale internationale. Ces statistiques font de ce nouveau tir le plus puissant que Pyongyang ait jamais réussi à mettre en place. Le secrétaire à la Défense américain, Jim Mattis, a souligné que l'initiative nord-coréenne représentait "une menace pour le monde entier". 

L'altitude atteinte, la distance parcourue portent en tous cas une indication supplémentaire. Si le tir avait été effectué horizontalement, et non verticalement, il aurait pu atteindre n'importe quelle ville américaine, même les très éloignées Washington et New York. 

R.V., avec Jean-Bernard Cadier