Investir à la montagne, le placement immobilier désormais le plus rentable?

Qui dit vacances de fin d'année dit aussi coup d'envoi de la saison de ski. Mais hiver comme été, la montagne attire de plus en plus. C'est d'ailleurs devenue une opportunité d'investissement immobilier aussi pertinente voire plus encore que le bord de mer, selon une étude de Prello, spécialiste de l'achat de résidences secondaires.

Et si investir à la montagne était devenue l'opportunité immobilière la plus rentable? Une étude publiée par Prello, spécialiste de l'achat de résidences secondaires, affiche en tout cas des rendements spectaculaires dans certaines stations. Pas forcément les plus huppées qui sont devenus beaucoup trop chères mais d'autres qui affichent pourtant de très bonnes notes d'enneigement et où les revenus générés sur les sites de locations saisonnières progressent de manière importantes. On trouve ainsi des rendements autour de 11% ou 12% à Valmeinier en Savoie, aux Habères en Haute-Savoie, (11,23%) même chose dans les Hautes-Alpes, à Chaillol (11,69%) à Vars (11,97) et même près de 14% à Molines-en-Queyras (13,97%).

Méfiance tout de même avant d'acheter dans ces stations qui comptent pour la plupart environ 50% de passoires thermiques qui seront donc prochainement interdites à la location, y compris pour de la location saisonnière. Dans le classement de Prello, c'est Mont-Dore dans le Puy de Dôme qui affiche le meilleur rendement pour un taux de passoires relativement faible. Quant aux perspectives de plus-values à la revente, l'étude rappelle que les prix à la montagne ont encore grimpé de 8,6% sur un an.

Notez l'alerte lancée lundi par plusieurs associations d'élus de la montagne. En cause justement l'interdiction à venir des passoires thermiques à la location y compris touristiques. Ces associations réclament une adaptation de ces obligations au cas spécifique de l'immobilier de montagne construit dans les années 70-80. Les travaux nécessaires ne pourront pas être réalisés à temps, expliquent les élus. Et pour cause, comme BFM Business vous le révélait il y a quelques semaines: la moitié du parc dans les stations de ski est aujourd'hui considéré comme des passoires thermiques et donc voué à disparaître d'ici 5 ans faute de travaux.

Marie Coeurderoy