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Ce n'est plus dans les grandes villes que la pénurie de biens immobiliers à acheter est la plus forte

Vue de Paris

Vue de Paris - Gerard Julien

Dans sa dernière étude, MeilleursAgents a analysé le niveau de l'offre en se basant sur les annonces de biens en vente proposées sur SeLoger. Si la pénurie existe, elle ne concerne pas tous les territoires.

En cette rentrée, le marché immobilier garde son dynamisme. C'est ce qui ressort de la dernière étude de MeilleursAgents. "Du côté du volume de transactions, avec une prévision de l’ordre d’1,1 million de ventes réalisées d’ici la fin d’année, 2022 devrait frôler le record historique atteint en 2021", affirme l'étude.

Pour ce qui est des prix, le marché reste aussi globalement dynamique avec une augmentation moyenne de +5,7% en France sur les 12 derniers mois. "La nouvelle géographie immobilière post-Covid continue de porter le marché avec, entre autres effets, les zones rurales qui progressent de +8%. Les plus grandes villes de France (Top 50 et Top 10) connaissent une hausse aux alentours de 5%. Paris, reste un exemple fort du désamour des Français pour les zones urbaines avec une baisse (des prix, NDLR) de 1,2%, confirmant la baisse de -1,8% observée l’année passée", précise MeilleursAgents.

Et les stocks, eux, sont en lien avec les prix immobiliers. Ainsi, la pénurie est exacerbée pour le monde rural avec des stocks divisés par deux depuis 2019. Dans certains marchés plus urbains comme dans le Top 10 et le Top 50 des grandes villes, les stocks se reconstituent petit à petit. A l’autre extrémité du spectre, le marché parisien est dans une situation de sur-offre avec des stocks au plus haut par rapport aux 4 dernières années.

Baisse des prix à Paris

Pour MeilleursAgents, "la situation de pénurie devrait amortir le ralentissement des prix que pourrait induire la baisse de la demande, affectée par la remontée des taux d’intérêt. Ceci devrait être particulièrement vrai pour les marchés devenus attractifs avec la “nouvelle” géographie immobilière qui s’est dessinée post-Covid". Thomas Lefebvre, directeur scientifique MeilleursAgents, SeLoger estime que "il paraît assez évident que le marché immobilier devrait connaître un ralentissement en termes de prix et de volumes de transactions par rapport aux années précédentes. Ainsi, sur les 12 prochains mois le marché français devrait augmenter de +3%. Le volume de transactions devrait quant à lui repasser sous le million de ventes avec 950.000 transactions sur les 12 prochains mois”.

Pour le marché de Paris, une baisse de -3% est anticipée. Les 10 plus grandes villes de France devraient voir leur prix immobilier légèrement augmenter de +1%, alors que les 50 plus grandes villes de France vont augmenter de +3%. Les zones rurales seront, suivant cette même dynamique, plus préservées, avec une augmentation plus franche de +5% à venir.

https://twitter.com/DianeLacaze Diane Lacaze Journaliste BFM Éco