Violences urbaines à Lille: des rassemblements interdits, le RAID et un hélicoptère déployés

Face aux risques de violences urbaines ce jeudi soir, les préfets du Pas-de-Calais et du Nord ont pris plusieurs mesures de sécurité.

Les autorités veulent ramener le calme à Lille. Après une nuit de violences à la suite de la mort de Nahel, tué par un tir de policier à Nanterre, de nouveaux débordements sont redoutés. Pour y faire face, les préfectures du Nord et du Pas-de-Calais ont annoncé une série de mesures de sécurité ce jeudi.

Feux d'artifice interdits et RAID déployé à Roubaix

Depuis 18h, les rassemblements sont ainsi interdits dans le secteur de la porte des Postes à Lille. Ces dernières heures, plusieurs publications sur les réseaux sociaux appelaient à s'y rassembler.

Le périmètre, en vigueur jusqu'à ce vendredi 8h, concerne le Boulevard Montebello, le boulevard Victor Hugo, la rue des Postes et le faubourg des Postes. À Roubaix, le RAID a été déployé dans la ville en "prévision" de nouvelles émeutes et dégradations dans la nuit, a appris BFMTV de source policière.

Pour assurer la sécurité des riverains, "l'hélicoptère de la gendarmerie nationale est déployé sur l'agglomération lilloise toute la nuit", indique la préfecture des Hauts-de-France.

Le préfet du Pas-de-Calais et le préfet du Nord ont aussi pris des arrêtés, valables jusqu'à lundi, pour interdire l'utilisation et le transport de feux d'artifice sur la voie publique. La vente de carburant dans des récipients transportables est également proscrite dans les deux départements.

Les drones autorisés dans le Nord

En complément de ces mesures, le préfet du Nord, Georges-François Leclerc, a interdit le port d'arme, toutes catégories confondues. Par ailleurs, la captation, l'enregistrement et la transmission d'image avec des drones dans les villes de Lille, Hem, Mons-en-Barœul, Roubaix, Tourcoing et Wattrelos est autorisée dans la nuit de jeudi à vendredi.

Ces mesures font suite aux nombreuses violences qui ont éclaté dans la nuit de mercredi à jeudi après la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre.

La ville de Mons-en-Barœul a été le théâtre de violents affrontements pendant près de 4 heures. L'ensemble des bâtiments municipaux de la commune ont aussi été incendiés.

Martin Regley Journaliste