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"On a tout perdu": à Maresville, les habitants désemparés face aux dégâts des inondations

Un pompier français marche dans une rue inondée lors d'une opération de sauvetage à Isques, près de Boulogne-sur-Mer, le 7 novembre 2023 (Image d'illustration).

Un pompier français marche dans une rue inondée lors d'une opération de sauvetage à Isques, près de Boulogne-sur-Mer, le 7 novembre 2023 (Image d'illustration). - DENIS CHARLET / AFP

Dans le village, la rivière de la Dordogne a débordé, ce qui a créé une vague qui a submergé les rues et les habitations. Sur place, la moitié des habitants sont sinistrés et certains ont tout perdu.

Le village est méconnaissable. Comme défiguré. À Maresville (Pas-de-Calais), les dégâts des inondations du 6 novembre sont incommensurables. À cause de la crue, la Dordogne, rivière qui traverse le village, a débordé et créé une "vague" qui a tout emporté sur son passage.

Le macadam s'est soulevé sous la force de l'eau et la moitié des habitants sont désormais sinistrés. "La rivière de la Dordogne a littéralement débordé. Ici, c'était un véritable torrent qui a tout emporté. Il ne reste rien", explique à BFMTV.com Maxime Delianne, maire de la commune, sur le pas de la porte de la mairie.

"On a tout perdu, tout"

Habitué des inondations, le département du Pas-de-Calais vient de connaître l'une des plus "exceptionnelles" de son histoire. Et ce caractère inédit, le maire du village, situé à quelques encablures du Touquet-Paris-Plage, le confirme. "Moi qui suis natif du village, comme ma famille, on n'a jamais vu cela", souffle-t-il, bottes de pluie remontées au niveau des hanches.

Toute l'eau est "arrivée très soudainement, en moins d'une demi-heure on a pris 1,50 mètre d'eau dans les rues", ajoute l'édile. Plus loin, dans l'une des maisons touchées, l'heure est aux constatations.

"On n'a plus rien. On a tout perdu, l'électroménager, le mobilier, tout", explique Martine Andrieux, habitante, en pleurs.

"On était impuissant"

À l'intérieur de la maison, les chaises sont couchées et baignent dans la boue accumulée. Et les traces résument bien la montée des eaux. "On ne pouvait plus rien faire, on était impuissant. On a dû monter à l'étage et après on est venu nous chercher avec un tracteur", se remémore encore Martine.

L'exploitation agricole de Gérard, son mari, a aussi été détruite par les eaux. Le tracteur est rempli de paille, de boue et d'eau. "Les murs sont tombés et les grandes portes du hangar ont été arrachées", montre-t-il à BFMTV. "Je n'ai plus rien, c'est insensé", ajoute l'homme, impuissant.

Désormais, alors que la vigilance rouge crues a été levée dans le Pas-de-Calais, le temps est au déblaiement. Ensuite, les habitants accueilleront les experts des assurances. Mais tout cela pourra prendre plusieurs semaines.

Tanguy de Lanlay et Martin Regley