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Nord: trois Irakiens soupçonnés d'être des passeurs arrêtés et écroués

Police (illustration)

Police (illustration) - AFP

Arrêtés lundi et jeudi, les trois hommes devaient être jugés ce vendredi en comparution immédiate mais leur procès a été renvoyé au 11 mars.

Trois Irakiens, soupçonnés d'être des passeurs organisant le départ de migrants vers l'Angleterre sur des "small boats" depuis des plages du nord de la France, ont été arrêtés et écroués, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Dunkerque.

Ces trois hommes qui n'ont "pas d'adresse fixe en France" et évoluent "dans la 'jungle' (les campements de migrants du littoral, ndlr) et à Paris" étaient "surveillés depuis plusieurs mois" dans le cadre d'une enquête menée par la Police aux frontières, a indiqué la substitut du procureur de la République, Claire Gautier.

Ils ont été arrêtés lundi pour deux d'entre eux, jeudi pour le troisième, et devaient être jugés vendredi en comparution immédiate mais leur procès a été renvoyé au 11 mars, a-t-elle précisé, confirmant une information de la Voix du Nord.

Détention provisoire

Comparaissant libres, ils ont été placés en détention provisoire dans l'attente de ce procès. L'un d'entre eux se trouve en situation de récidive légale.

Ces Irakiens seront jugés pour mise en danger de la vie d'autrui et aide à l'entrée ou au séjour irréguliers en bande organisée, commis entre mai 2021 et janvier 2022.

"Il leur est reproché d'être un réseau, ou une partie d'un réseau, de mise à l'eau de 'small boats'", s'occupant de la "gestion des clients, de l'approvisionnement en bateaux et en carburant, de l'organisation des passages sur les plages", a détaillé la magistrate.

Après le naufrage qui avait causé la mort de 27 migrants le 24 novembre, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait pointé la responsabilité des passeurs et évoqué notamment un renforcement de l'arsenal pénal à leur encontre.

M.L. avec AFP