Boulogne-sur-Mer: des militants d'Extinction Rebellion manifestent contre l'implantation d'une ferme-usine de saumons

Le projet "local océan" devrait à terme produire jusqu'à 9.000 tonnes de saumon par an. Un "projet aberrant" pour les militants rassemblés ce samedi 6 avril à Boulogne-sur-Mer.

"Boulogne-sur-Mer(de)". Le mouvement Extinction Rebellion a organisé ce samedi 6 avril une manifestation à Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, contre le projet "local océan".

Une ferme-usine de saumons, qui devrait s'implanter dans la ville pour produire 9.000 tonnes de ces poissons par an en élevage. Un "projet aberrant" pour certains manifestants défendant la cause animale et le bien-être des poissons.

"Je trouve insoutenable que des poissons soient enfermés dans telles conditions, aussi insupportables pour eux, simplement pour du capital", dénonce sur notre antenne Nico, une sympathisante du mouvement.

Cette dernière, qui avait fait la route depuis la Baie de Somme ce samedi, se prononce "contre l'élevage industriel des poissons, comme de tout animal d'ailleurs".

Le projet "risque de polluer tout le littoral"

Les militants s'inquiètent également de l'impact écologique lié à l'arrivée de cet élevage de poissons au sein de la ville. "La plupart des études d'impact montrent une importance forte au niveau écologique de ce projet et que les dégâts vont être importants", explique Alexis Balembois, membre d'Extinction Rebellion, au micro de BFM Grand Littoral.

"On souhaite alerter la population et faire en sorte qu'elle puisse refuser le projet", poursuit ce dernier, qui pointe du doigt les rejets en "nitrate, phosphate et les substances médicamenteuses, dangereux pour les populations et la biodiversité locale".

Selon le membre du collectif militant, le projet local océan à Boulogne-sur-Mer "risque de polluer tout le littoral".

Certains partagent aussi leur questionnement face à la neutralité de ces études d'impact qui ont été menées par des cabinets d'expertise "financés par l'entreprise" directement. "Il restait des études complémentaires à réaliser qui n'ont pas été faites avant que la préfecture ne donne son accord début mars. C'est un manque de démocratie, d'indépendance", estime Alexis Balembois.

Entre 20 et 30 personnes avaient fait le déplacement sur les lieux de l'action qui s'est terminée ce samedi aux alentours de 17 heures.

Alixan Lavorel