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Valdunes: les salariés désormais fixés sur leur avenir, 119 personnes licenciées

Prévus dans la reprise de l'entreprise par le groupe Europlasma, les licenciements ont été annoncés aux 119 salariés concernés.

Les salariés sont fixés. Officiellement reprise depuis le 20 mars dernier par le groupe Europlasma, l'entreprise Valdunes, dernier fabricant français de roues de trains, va connaître d'importants licenciements.

Alors que 131 personnes devaient être licenciées sur les 309 postes de l'entreprise, le chiffre a finalement été revu à la baisse à 119 licenciements.

Ce mardi 2 avril, les salariés qui ne reprendront pas le travail ont été prévenus lors d'un rendez-vous organisé par les ressources humaines dans l'usine de Trith-Saint-Léger (Nord). Si les salariés jugent cette méthode meilleure qu'un coup de téléphone ou un courrier, la nouvelle reste difficile à encaisser pour les personnes concernées.

12 licenciements évités

Devant les grilles de l'entreprise, Anthony, l'un des salariés licenciés, a évoqué un "coup de massue" auprès de BFM Grand Lille. "C'est dur à avaler. C'est la moitié de ma vie qui s'écroule", a-t-il ajouté.

Depuis l'annonce de la reprise, les organisations syndicales ont tout fait pour essayer de limiter ces licenciements.

"C'est compliqué de sauver tous les emplois, voire quasiment impossible", regrette amèrement Maxime Savaux, secrétaire du CSE de Valdunes, au micro de BFM Grand Lille.

Grâce aux discussions, certains emplois ont pu être sauvegardés. "On en a sauvé 12 depuis le 20 mars: une dizaine sur Valenciennes deux sur Dunkerque", a indiqué le secrétaire.

"Une grosse casse sociale"

S'il évoque "une satisfaction", Maxime Savaux précise qu'elle "ne sera jamais totale".

"Il y a trop de licenciements, c'est vraiment une grosse casse sociale", regrette-t-il au micro de BFM Grand Lille.

Avec ces licenciements, les salariés craignent une "perte de savoir faire avec des personnes qui sont là depuis plus de 30 ans, c'est compliqué".

Les salariés, qui ont été reçus tour à tour par les ressources humaines, sont dispensés de préavis. Ce qui veut dire qu'ils n'ont plus d'obligation à venir sur le lieu de travail. Leur salaire continuera d'être pris en charge pendant une période de 21 jours.

Ils bénéficieront ensuite d'un suivi et d'un accompagnement régulier afin d'être reclassés ou pour trouver une formation.

Alexandre Cool avec Martin Regley