Usine Buitoni à l'arrêt à Caudry: le maire appelle à une manifestation de soutien le 13 mars

Le site est menacé de fermeture en raison du scandale sanitaire des pizzas contaminées.

Elle est menacée de fermeture. En raison d'une chute des ventes, l'activité de l'usine Buitoni située à Caudry est suspendue depuis vendredi dernier. Le site s'était retrouvé dans la tourmente après un grave scandale sanitaire. Des pizzas produites sur place sont suspectées d'avoir provoqué la mort de deux enfants et l'intoxication de dizaines d'autres par la bactérie Escherichia coli.

Pour Frédéric Bricout, maire de Caudry, la décision du groupe Nestlé, maison mère de la marque Buitoni, laisse présager le pire, à savoir la fermeture pure et simple de l'usine. Pour sauver les emplois des 180 salariés qui y travaillent, l'édile appelle à la mobilisation.

"J'invite tous les habitants de toute la région, voire de France, les amis des salariés de l'usine de Buitoni, leurs familles, leurs voisins, etc., à venir manifester pacifiquement devant l'usine ce lundi 13 mars à 9h30", a-t-il déclaré ce lundi matin sur l'antenne de BFM Lille.

"C'est inacceptable"

Si Frédéric Bricout a déclaré avoir "très peu d'espoir" concernant l'avenir de l'usine, il appelle la direction de Nestlé à "prendre ses responsabilités": "Il faut se mettre à la place des salariés. Aujourd'hui, on leur enlève leur emploi. C'est inacceptable. Ils ont fait la renommée du groupe Buitoni pendant plus de 50 ans avec l'usine de Caudry. Aujourd'hui, le groupe Nestlé doit leur rendre ce qu'ils méritent; c'est-à-dire la conservation de leur emploi".

Selon le maire, Nestlé a les moyens de sauver l'usine. "Il y a tout un panel de produits dans la gamme du groupe Nestlé. Nous, ce qu'on veut, c'est que le groupe affecte la production d'un nouveau produit sur l'usine de Caudry. Ils ont fait des travaux importants pour remettre l'usine aux normes. Aujourd'hui, l'usine est au top au niveau sanitaire. Il suffit d'affecter une nouvelle production", a-t-il argué.

L'usine de Caudry est le deuxième employeur le plus important de la commune d'environ 15.000 habitants. Sa fermeture constituerait une "réelle catastrophe", martèle Frédéric Bricout.

Sarah Boumghar