BFM Lille
Grand Lille

Lille: la mobilisation continue au lycée Averroès pour demander de garder le "contrat avec l'État"

Le personnel du lycée attend désormais le passage devant la Cour de cassation pour obtenir une décision de justice finale sur l'arrêt des subventions publiques décidé par la préfecture.

"Même si le Préfet ne le veut pas nous on est là!", "On veut préserver notre contrat avec l'État"... Tels sont les slogans qui ont été scandés devant le groupe scolaire Averroès à Lille, ce mardi 26 mars midi, où une vingtaine d'enseignants étaient présents, accompagnés de quelques parents d'élèves.

Leur mobilisation était organisée afin de démontrer la détermination de leur mouvement et réclamer "justice" pour leur établissement, après l'annonce de l'arrêt des subventions publiques décidé par la préfecture en février dernier. Ils sont inquiets pour leur avenir et celui des élèves.

"On est vraiment dans une situation très délicate, puisque l'année prochaine on est obligé de se déplacer et de trouver un autre travail ailleurs. Pour l'instant, on est dans l'insécurité totale de l'emploi", déplore Abdellah Aït Belkacem, professeur de SVT au lycée Averroès.

Un pourvoi en cassation décisif

Le professeur lillois est rejoint par l'une de ses collègues qui souligne la difficulté d'"apprendre du jour au lendemain qu'on perd son travail".

"N'avoir aucune certitude et donc aucune garantie de l'emploi… c'est ce que le rectorat nous a dit, et ce même si nous sommes titulaires du concours Cafep comme les autres enseignants des établissements catholiques. Nous n'avons pas de garantie de retrouver un poste ailleurs si nous n'avons pas l'accord collégial", regrette de son côté Aïcha Dimassi, professeure d'anglais au lycée Averroès.

"D'autre part, se sentir diffamé, c'est très difficile à porter", conclut-elle. Le personnel devrait être fixé sur son sort avant la rentrée des classes de septembre. Le Conseil d'État vient en effet d'accepter le pourvoi en cassation réclamé par l'avocat du personnel du groupe scolaire.

En attendant une réponse de la justice, l'établissement tente, tant bien que mal, de s'organiser. Une cagnotte en ligne a été lancée pour compenser l'éventuelle perte de subventions de la région.

Elise Dherbomez, avec Alexis Lalemant