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Hauts-de-France: la Nupes appelle le gouvernement à "investir massivement" dans les TER

Un TER en gare de Lille Flandres.

Un TER en gare de Lille Flandres. - PHILIPPE HUGUEN / AFP

Les élus Nupes des Hauts-de-France dénoncent les nombreux retards et suppressions de trains dans la région ainsi qu'un réseau de TER "obsolète".

Les élus Nupes des Hauts-de-France ont appelé mercredi le gouvernement à "investir massivement" dans les TER, fustigeant la mise en concurrence à venir, qui aggravera selon eux la situation pour "la France qui se lève tôt", rapporte l'AFP.

"Dans notre région, depuis janvier, 11.000 TER ont été supprimés", a lancé Karima Delli, cheffe de file de "l'Union de la gauche et des écologistes" au conseil régional, lors d'une conférence de presse.

Or "le TER, c'est le levier d'action pour la transition écologique, pour le climat, pour les gens", a mis en avant l'élue écologiste.

Bras de fer avec le président de région

"Tous les jours", les usagers s'entassent dans un réseau "obsolète", vieux de "plus de trente ans", subissant "retards, annulations, trains bondés" et fermeture de lignes, a fustigé Alexandre Ouizille (PS).

Le fonctionnement du réseau TER dans la Région est au centre d'un bras de fer récurrent entre le patron LR des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, qui dénonce notamment un manque de conducteurs, et la SNCF. Reconnaissant une "réduction de l'offre" de l'ordre de 10%, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, a promis début novembre une accélération des recrutements.

Mais l'Etat a misé uniquement "sur la rentabilité et le TGV, un véritable choix de classe", et organisé "la casse des petites lignes", a accusé le député LFI, François Ruffin. On se bat pour la France qui se lève tôt, qui tient le pays debout", ces citoyens parfois contraints à "abandonner leurs études", ou un CDD, faute de pouvoir se déplacer, a-t-il lancé.

Quant à l'ouverture à la concurrence prévue d'ici fin 2023 pour les TER des Hauts-de-France, "ce n'est pas une potion magique", a mis en garde l'élu régional LFI Julien Poix.

"Il y aura toujours le même nombre de wagons, de personnel, c'est juste une façon pour l'Etat de se défausser, et ça va compliquer les choses, avec une succession d'opérateurs", a-t-il estimé.

L.R. avec AFP