"C'était à moi de partir avant toi": l'émotion de la mère d'Anthony, 25 ans, tué à Loos-en-Gohelle

Le jeune homme a été agressé à l'arme blanche dans la nuit de samedi à dimanche par un adolescent de 16 ans. Il a succombé à ses blessures mercredi. Sur les réseaux sociaux, sa famille pleure sa disparition.

Après avoir été poignardé au niveau du cou à Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais) ce week-end, Anthony a finalement succombé à ses blessures ce mercredi.

Les premiers éléments de l'enquête indiquent qu'un adolescent de 16 ans l'a agressé avec une arme blanche à l'entrée de la salle municipale, où se tenait une soirée d'anniversaire, après s'être vu refuser l'entrée. Le suspect a été mis en examen.

Âgé de 25 ans, Anthony était père d'un petit garçon et d'une petite fille. Une cagnotte en ligne a été ouverte afin de "faire un geste pour ses enfants, sa compagne, sa famille".

"Mon cœur de maman saigne", a réagi dès mercredi soir la mère d'Anthony sur les réseaux sociaux. Depuis le jour de l'agression de son fils, Karine partage son combat sur son compte Facebook.

"On m'a enlevé un de mes enfants. Je ne sais pas comment je vais surmonter cette épreuve", s'émeut-elle. "C'était à moi de partir avant toi, c'est la logique des choses. Tu vas tant me manquer mon fils."

"J'espère que justice va être rendue"

Sous ses messages, de nombreux mots de condoléances et de soutien. "Je reste abasourdie, il faut que justice soit faite", écrit par exemple une internaute. "Je n'ai pas les mots", se désole un autre.

Beaucoup tentent de donner du "courage" et de "la force" à cette famille endeuillée. De son côté, Karine "espère que justice va être rendue".

Chaque publication est accompagnée de photos du jeune père de famille ou d'une vidéo hommage. C'est désormais Anthony qui est affiché en photo de profil sur le compte de sa mère. "Je t'aime énormément. [...] Repose en paix", pleure-t-elle.

Le maire de Loos-en-Gohelle, Geoffrey Matthon, a publié un communiqué après la mort du jeune homme. "Je tiens à m'associer à la peine de la famille et des proches, et à leur présenter toutes nos sincères condoléances", écrit-il.

Interrogé par les enquêteurs, l'adolescent mis en cause reconnaît les faits mais nie toute volonté d'avoir voulu tuer. Placé en détention provisoire, il fait également l'objet depuis septembre dernier d'une mesure de réparation pénale pour des faits de violences aggravées.

J. M. A.