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Environnement

Transition énergétique: selon Bruno Le Maire plus de 60 milliards par an supplémentaires sont nécessaires

Bruno Le Maire ministre de l'Economie le 10 janvier lors de la présentation de la réforme des retraites

Bruno Le Maire ministre de l'Economie le 10 janvier lors de la présentation de la réforme des retraites - BERTRAND GUAY / POOL / AFP

Le ministre de l'Économie a déclaré que l'État pouvait "porter une partie" de la transition énergétique "mais pas la totalité".

Pour réussir la transition énergétique, "60 à 70 milliards d'euros supplémentaires par an" sont nécessaires, a chiffré le ministre de l'Economie Bruno Le Maire dans une interview au Journal du Dimanche (JDD).

Il a appelé les collectivités et les acteurs privés à participer à l'effort financier, estimant que "l'État peut en porter une partie mais pas la totalité" et qu'il devait jouer le rôle de "levier de l'investissement privé". "C'est tout l'objet du projet de loi que je présenterai en mai", a indiqué le ministre.

Des "investissements massifs" déjà en cours

Début janvier, lors de ses voeux aux acteurs économiques, le locataire de Bercy avait indiqué vouloir faire de la France "la première nation" industrielle verte d'Europe, par le biais d'un futur projet de loi accélérant la création de nouveaux sites industriels et incitant à la décarbonation.

Interrogé par le JDD sur les objectifs de réindustrialisation et décarbonation, Bruno Le Maire a souligné qu'il y avait eu des "investissements massifs (...) déjà engagés avec France 2030, comme le plan hydrogène, la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires, des usines de batteries électriques, notamment dans le Nord".

Samedi, le président Emmanuel Macron avait admis dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux que la France devait "doubler" son "taux d'effort" pour réduire ses émissions de carbone si elle voulait atteindre ses objectifs en 2030.

"Aujourd'hui, on n'y est pas. Et si on ne change pas les choses, on n'y arrivera pas", a-t-il affirmé, en traçant un calendrier -de février à juin- des échéances à respecter par secteur d'activité (transports, agriculture...), deux jours après avoir réuni un discret "conseil de planification écologique" à l'Élysée.

S. V. avec AFP