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Environnement

Pollution plastique: Béchu assure que la "réduction de la production" est la "priorité des priorité"

Le ministre français de la Transition écologique Christophe Bechu au palais de l'Elysée à Paris, le 22 février 2023

Le ministre français de la Transition écologique Christophe Bechu au palais de l'Elysée à Paris, le 22 février 2023 - Alain JOCARD © 2019 AFP

"La première des nécessités, c'est qu'on puisse obtenir des réductions de la production" de plastique, a plaidé Christophe Béchu devant diverses parties prenantes (ONG, scientifiques, industriels...) qui étaient conviées au ministère ce mardi.

La "priorité des priorité" des négociations internationales pour mettre fin à la pollution plastique, qui feront prochainement escale à Paris, est d'obtenir "des réductions de la production", a plaidé ce mardi le ministre français de la Transition écologique, Christophe Béchu.

Les espoirs ne doivent pas reposer excessivement sur le recyclage: "quelle que soit la manière dont on recycle, il y a toujours une part de ce recyclage qui finit par produire une partie de particules qui se dissémine", a fait valoir le ministre.

Ce message a ensuite été martelé devant quelques journalistes: "la priorité des priorité, c'est réduire".

"Construire une coalition de pays qui acceptent de poser des règles"

"Notre sujet, c'est une beaucoup trop grande dépendance au plastique: si nous ne réduisons pas les quantités de plastique que nous produisons, les solutions alternatives qui seront mises en oeuvre n'empêcheront pas l'émiettement d'une partie de ces produits, la dissémination dans l'atmosphère d'une partie de ces particules, les échouages de ces petites billes de plastique...", a insisté le ministre.

Il y a un peu plus d'un an à Nairobi (Kenya), 175 pays sont convenus de mettre fin à la pollution plastique dans le monde en élaborant d'ici fin 2024 un traité juridiquement contraignant sous l'égide des Nations unies.

Après une première session de négociations achevée le 2 décembre à Punta del Este (Uruguay), Paris accueillera une deuxième session du 29 mai au 2 juin. La partie française espère à cette occasion dépasser les questions de gouvernance, qui ont jusqu'à présent dominé les échanges, et commencer à progresser sur les négociations sur le fond.

"L'enjeu, c'est d'être capables de construire une coalition de pays qui acceptent de poser des règles qui soient contraignantes, qui puissent être suivies d'effets là où jusqu'à maintenant il n'y avait pas de prise de consensus mondial ou de cadre contraignant", a souligné Christophe Béchu.

A.G avec AFP