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Environnement

Pollution: les plages de Haute-Corse autorisées à rouvrir, le sud de l'île toujours menacé

L'essentiel de la pollution aux hydrocarbures repérée au large de la Corse ayant été récupérée mardi après-midi, les plages du nord de l'île ont pu rouvrir. La menace subsiste toutefois en Corse-du-Sud, notamment autour de Porto-Vecchio.

Quatre jours après le probable dégazage d'un navire au large de l'île de Beauté, les plages de Haute-Corse sont à nouveau accessibles ce mardi. Le préfet de Haute-Corse a levé mardi l'arrêté interdisant l'accès et la baignade dans les plages de l'île pris vendredi après la détection d'hydrocarbures au large des côtes corses, a appris BFMTV de source préfectorale ce mardi après-midi. 

Face à cette amélioration de la situation, "l'arrêté d'interdiction des plages et de la baignade couvrant les communes d'Aleria à Ventiseri" a été abrogé, indique la préfecture dans un communiqué publié ce mardi.

Les autorités veulent rassurer

La plage de Solaro, située en Corse-du-Sud et polluée dimanche soir, était cependant toujours fermée mardi par précaution et dans l'attente des dernières analyses de l'eau. Elle reste interdite pour "préserver la santé de nos concitoyens", a fait savoir Jean-Christophe Angelini, le maire de Porto-Vecchio à BFMTV, qui a tenu à rassurer la population.

"Le littoral sera très bientôt accessible et les plages seront de nouveau praticables dans les prochaines heures", a promis l'édile sur notre antenne.

Depuis le repérage vendredi au large de la Corse de deux nappes d'hydrocarbures d'environ 35 km de long, vraisemblablement dues au dégazage d'un navire, d'importants moyens ont été déployés dans les airs, sur mer et à terre pour lutter contre la pollution.

Le sud de l'île toujours menacé

"Nous avons craint ces dernières heures une véritable catastrophe écologique et environnementale, et nous avons frôlé le pire", souligne le maire de la petite commune du sud de l'île, appellant toutefois à la "prudence".

"Nous n'avons pas encore fini de conjurer le pire", rappelle Jean-Christophe Angelini. Il dit aussi espérer des sanctions "exemplaires" contre les responsables de cet épisode de pollution, qui sont toujours recherchés ce mardi.

En effet en Corse-du-Sud, la menace subsiste. Des arrêtés préventifs ont été pris, dont l'un interdisant la baignade à partir de ce mardi sur tout le territoire communal de Porto-Vecchio, a annoncé la mairie sur Facebook, précisant qu'une traînée de pollution de 200m avait également été repérée plus au Sud, "entre Chiappa et Carataggio, à 100 m de la côte".

"Une partie de la nappe, qui s'est disloquée au fil des jours, se trouvait ce (mardi) matin au niveau de la Chiappa au large de Porto-Vecchio et a pu être maîtrisée", écrivait de son côté la mairie de Bonifacio, dans un communiqué publié mardi. "Jusqu'à maintenant, la commune de Bonifacio n'était pas touchée mais nous continuons la surveillance terrestre renforcée des principales plages pouvant être concernées: Rondinara, Balistra, Sant-Amanza et Cala Longa. Parrallèlement, la Réserve naturelle des Bouches de Bonifacio organise une surveillance maritime (...) appuyée en renfort par la SNSM".

La mairie de Bonifacio précise que la plage de Rondinara, "affectée par un début de pollution", est notamment interdite d'accès, de baignade et de mouillage dans la bande des 300 m de plage, et ce jusqu'à nouvel ordre.

David Unal et Jeanne Bulant