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Environnement

Les particules ultrafines désormais sous surveillance à Paris

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Une première station mesurant les particules ultrafines est en test à Paris. Ces particules seraient encore plus néfastes pour la santé que celles déjà mesurées.

Un tout premier appareil mesurant les particules ultrafines vient d'entrer en service à Paris. Cette station de mesure sera bientôt mis en service dans l'agglomération parisienne. Pour l'heure, le dispositif est testé dans les locaux d'Airparif. Il doit permettre de mesurer ces particules encore méconnues. 

"L'air est prélevé à l'extérieur, dans la rue, il va être aspiré jusqu'à arriver à l'appareil de mesure où les particules vont subir un marquage électrique qui va permettre en appliquant une tension de les classer", explique Pierre Pernot, ingénieur à Airparif. 

A la différence des particules fines, appelées PM10 et PM2.5, les particules ultrafines ne font pas l'objet de réglementations. Plus petites qu'un virus, les particules ultrafines sont soupçonnées d'avoir des effets néfastes sur la santé.

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particules © BFM Paris

Les particules ultrafines encore méconnues

Dans un rapport publié cet été, l'ANSES alertait sur la dangerosité de ces particules pour la santé (atteintes respiratoires et cardiovasculaires, décès anticipés). Mais les connaissances sur ces particules sont encore très rudimentaires. Selon de premières études, les particules ultrafines auraient pour origine les activités humaines et notamment le trafic automobile. 

"Ce qui est important c'est de produire des données pour que le monde de la santé puisse travailler et éventuellement définir des seuils. On souhaite aller plus loin et instrumenter aussi d'autres sites de mesure, notamment à proximité des axes routiers, des aéroports, pour connaître au mieux les concentrations de particules ultrafines dans les différents environnements", ajoute Pierre Pernot. 

La station de mesure, qui coûte entre 80 et 90.000 euros, est financée par la région Ile-de-France. Airparif espère ensuite renforcer le dispositif de mesure. L'objectif est aussi d'anticiper les enjeux sanitaires liés à ce polluant dont on connaît encore peu les conséquences. 

Selon Santé publique France, la pollution aux particules fines entraînerait chaque année 48.000 morts prématurées en France. 

Alexia Elizabeth, Maïmouna Barry avec Carole Blanchard