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Environnement

Lac du Chambon: un pan de montagne glisse depuis samedi

Selon la préfecture de l'Isère, il n'y aura pas de "rupture brutale" de la roche, et la structure du barrage ne devrait pas être affectée par le glissement de la montagne.

Des roches glissant le long de la paroi: c'est petit à petit que le flanc de la montagne se détache vers le lac du Chambon, en Isère, bien loin des images spectaculaires que guettaient les curieux depuis samedi, lorsque l'alarme a retenti pour prévenir les riverains d'un effondrement imminent de la roche.

"Les modèles confirment que la rupture est engagée depuis samedi à 17 heures. Sous le hameau des Aymes, le décrochage est de 2 mètres par jour, c'est extrêmement actif. Au-delà de ce qu'on constate visuellement, la rupture est activée", a indiqué dimanche le préfet de l'Isère, Jean-Paul Bonnetain. De même, "des dégagements gazeux ont été relevés dans le lac du Chambon à 30 mètres de la rive, tout cela témoigne de l'activité soutenue de la falaise".

Route fermée depuis six mois

Plus le temps passe, et plus les riverains s'inquiètent: depuis près de six mois, la route qui longe le lac est fermée, ce qui complique la vie quotidienne des habitants de la vallée de la Romanche, et fait courir un risque économique à la région. Mais avant de rétablir les accès à la vallée, les autorités préfectorales attendent que les 800.000 m3 de roches instables aient terminé leur glissement.

La vague provoquée par leur effondrement ne devrait toutefois pas affecter la structure du barrage en aval, construit au début des années 30. Les capteurs installés sur les roches instables laissaient prévoir un effondrement dès samedi, dû à l'accélération constatée de leur vitesse de glissement. Mais, à ce jour, "nous sommes davantage dans une logique de glissement que de rupture brutale. On est sur du schiste fracturé qui travaille beaucoup, ce qui explique ces ajustements réguliers de la roche", selon le représentant de l'Etat qui "ne peut pas à cette heure dire quand la falaise va se purger". 

la rédaction avec AFP