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Lac du Chambon: la montagne sur le point de s’effondrer

Entre 100.000 et 800.000 m3 de roches vont se détacher de la montagne.

Entre 100.000 et 800.000 m3 de roches vont se détacher de la montagne. - Philippe Desmazes - AFP

Plusieurs milliers de mètres cubes de roches doivent se détacher du massif de l’Oisans en Isère. Le bloc qui doit se détacher se trouve au-dessus du lac du Chambon et devrait provoquer une vague importante.

L’effondrement de la montagne est imminent. À 16h30 samedi, la sirène a retenti dans les villages situés au-dessus du lac du Chambon. Depuis, les éboulements ont commencé et la fissure qui faisait seulement quelques centimètres il y a encore deux semaines mesure aujourd’hui plus de 10 mètres.

D’après les géologues, la faille s’élargit désormais de 8 centimètres toutes les heures. Les experts estiment que ce sont 100.000 à 800.000 m3 de roches qui vont se détacher et se déverser dans le lac situé dans le creux de la montagne. Pour l'instant, le flanc de la montagne se détache par de petits effritements mais l'effondrement de blocs plus importants pourrait provoquer une vague de plusieurs mètres de haut.

Un barrage EDF en contrebas

Face à cette vague, la principale crainte est la résistance du barrage EDF, situé sur le lac. Mais les autorités assurent que la vague n’aura pas de conséquence. Il y aura bien "une vague spectaculaire", mais "sans dommage sur le barrage" affirme le préfet de l'Isère au Dauphiné Libéré.

Des simulations ont été réalisées depuis le mois d’avril et "l’axe du glissement est opposé au barrage", indique un responsable EDF au quotidien local.

Les habitants isolés par la fermeture du tunnel

Depuis deux jours, l'annonce de l'effondrement attire les curieux. Sur la montagne, ils viennent observer le spectacle des éboulements et guettent la vague. Dans les hameaux qui surplombent le lac, les quelques familles qui vivent sur place font preuve de patience. "On nous a dit qu’il y aurait beaucoup de bruit, de la poussière, mais on ne nous a pas obligés à évacuer nos maisons", raconte au Parisien une habitante du hameau de Aymes.

La fermeture du tunnel a toutefois isolé ces habitants et les habitués qui empruntaient le passage quotidiennement. Depuis la fermeture de la route, les riverains sont acheminés par navettes fluviales mais les navettes ont été suspendues à cause de l’éboulement imminent. Dimanche, le préfet de l’Isère a annoncé qu’un pont aérien par hélicoptère pourrait être mis en place.

C. B