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Environnement

Goya, Bigard, Wespiser... Des personnalités réclament un secrétariat d'Etat à la Condition animale

Jean-Marie Bigard en 2014.

Jean-Marie Bigard en 2014. - Joël Saget - AFP

Une dizaine d'artistes demandent que soit instaurée une "politique animale efficace et moderne", tout en assurant vouloir "rester raisonnables et proposer des choses faisables".

Les artistes se mobilisent pour la cause animale. 18 personnalités, dont la chanteuse star des années 1960 Chantal Goya, l'humoriste populaire Jean-Marie Bigard ou encore l'animateur de télévision Vincent Lagaf' interpellent la Première ministre Élisabeth Borne sur la condition animale et lui demandent de créer un secrétariat d'État dédié, dans une lettre ouverte publiée ce samedi dans Le Parisien.

"Il semble nécessaire de mettre en place une politique animale efficace et moderne. C’est la raison pour laquelle les signataires figurant au bas de cette lettre vous prient instamment de réfléchir à la création d’un secrétariat d’État à la Condition animale", enjoignent les signataires.

"Ce serait la preuve d’une grande avancée, pour que la France, pays des droits de l’Homme, devienne aussi le pays des droits de l’animal", ajoutent-ils.

Parmi les signataires de cette lettre ouverte, on compte notamment l'humoriste Laurent Baffie, par ailleurs candidat dans la 3e circonscription de Paris sous l'étiquette du Parti animaliste, le chanteur Francis Lalanne, candidat dans la 3e circonscription de Charente pour le mouvement "France Libre", dit "animaliste, humaniste, écologiste, souverainiste", ou encore l'ancienne Miss France 2012 Delphine Wespiser.

"Pousser le gouvernement à se positionner"

"Ce secrétariat d’État serait un message fort au niveau politique, même s’il ne fera pas changer les choses d’un coup de baguette magique", reconnaît auprès du quotidien l'avocat à la cour d'appel de Reims Emmanuel Ludot, à l'origine de cette initiative.

Si l'avocat se félicite d'une évolution dans le bon sens des mentalités sur la question animale ces dernières années et de la mise en place de diverses actions, il déplore un manque de "cohésion" de la part de l'exécutif, notamment en raison du poids des lobbies de l'agroalimentaire, selon lui.

Me Emmanuel Ludot assume une volonté de "créer la polémique" pour "pousser le gouvernement à se positionner". Mais assure dans le même temps rester réaliste et ouvert au dialogue. "Il faut des abattoirs car des gens mangent encore de la viande, mais il faut que la fin des animaux soit digne", estime-t-il notamment.

"Il faut rester raisonnables et proposer des choses faisables", abonde l'une des signataire, ancienne présentatrice de télévision, Sophie Darel, elle-même propriétaire de trois chiens et de deux chats.

Une loi contre la maltraitance animale a été adoptée en novembre 2021. Elle prévoit notamment l'interdiction progressive des animaux sauvages dans les cirques et delphinariums, la vente de chiots et chatons en animalerie prohibée et des peines durcies pour sévices ou abandon. "Insuffisant", selon les signataires de la lettre ouverte.

Juliette Desmonceaux