BFMTV
Politique

Texte sur la maltraitance animale: les animaux d'élevage sont "oubliés" pour le parti animaliste

Affiche du parti animaliste pour les élections européennes de mai 2019

Affiche du parti animaliste pour les élections européennes de mai 2019 - LOIC VENANCE / AFP

"Les animaux d'élevage et la chasse sont les grands oubliés" du texte de loi sur la maltraitance animale, a déploré ce mardi Hélène Thouy, candidate du Parti animaliste à l'élection présidentielle.

Un texte qui contient de bonnes nouvelles sans aller assez loin. C'est en substance le sentiment d'Hélène Thouy, candidate du Parti animaliste à l'élection présidentielle après l'adoption définitive du texte de loi contre la maltraitance animale.

Pour elle, "les attentes des citoyens" pour la cause animale "se manifestent année après année", et cette loi ne suffit pas à y répondre. L'objectif premier de la création du Parti animaliste, en 2016, était pour sa fondatrice "de montrer que la cause animale était une vraie cause politique".


"Cette cause doit être transpartisane", insiste la militante, "mais les promesses et les effets d'annonce ne suffisent plus", réagit-elle aux différentes promesses exposées par des leaders politiques de gauche comme de droite.

"Inscrire la cause animale à l'ordre du jour de la politique"

Le Parti animaliste prône la sortie totale en 2027 de l'élevage industriel et intensif, mais aussi la diminution de la consommation d'aliments d'origine animale "de 50% à la fin du prochain quinquennat, notamment dans le cadre de la restauration collective".

Si la candidate affirme ne pas avoir "d'objectif chiffré", sa présence dans la course à l'Élysée veut "inscrire la question animale à l'ordre du jour de la politique des cinq prochaines années".

Reste à obtenir les 500 parrainages nécessaires pour être au départ. "Les militants se mobilisent pour obtenir des parrainages, rencontrer les maires, assure l'avocate de profession, mais c'est très difficile, beaucoup de maires ne veulent parrainer personne."

Aux élections européennes de mai 2019, le Parti animaliste avait récolté 2,2% des suffrages, faisant pratiquement jeu égal avec les communistes et les centristes de l'UDI.

"On a prouvé qu'on représentait 2%, sans moyens", rappelle la candidate, "et notre potentiel est encore plus grand".

MPB avec AFP