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Dérèglement climatique: le rapport choc du Giec

Le Giec publie ce lundi un rapport fondamental sur le climat. Il en revient désormais aux gouvernements de se l'approprier et d'entamer une transition écologique.

La question du réchauffement climatique est sur le devant de la scène et, avec elle, la nécessaire implication des Etats pour endiguer la hausse des températures. Le Giec (Groupe des experts du climat) a publié ce lundi un rapport, avec une conclusion sans appel : pour éviter des impacts majeurs sur l’humanité, le réchauffement climatique doit être contenu à +1,5 °C au maximum. Dans ce cas, le monde sera certes déréglé, soulignent les scientifiques, mais vivable et viable pour l'humanité. En revanche, une hausse de plus de 2°C pourrait avoir des effets irréversibles pour la vie sur Terre. Élévation du niveau de la mer, désertification, perte d'habitats naturels et d'espèces, diminution des calottes glaciaires, rythmeraient un quotidien moribond.

"Big bang écologique"

Plus qu'un constat, le rapport du Giec est un appel urgent lancé aux dirigeants des Etats. Ils doivent, sans plus tarder, enclencher une transition écologique à travers, notamment, une décarbonation des secteurs clés de l’énergie, des transports et de l'agriculture.

"Nous avons besoin d’un big bang écologique pour assurer un avenir à l’humanité et à la nature. Nous savons quelles sont les solutions pour y parvenir, il faut maintenant changer d’échelle et faire de la transition écologique une priorité au niveau national et international. En France, cela doit passer par des décisions à la hauteur dans les domaines de l’énergie, du bâtiment, des transports et de l’agriculture et par une reconnaissance de la dette écologique au même niveau que la dette financière”, avertit Pascal Canfin, directeur général du WWF France, dans un communiqué.
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wwf.jpg © WWF

Des actions concrètes d'ici 2020

195 Etats ont approuvé ce rapport réclamé au moment de la COP21, à Paris. Reste qu’ "ils doivent tenir compte de la science pour éviter les conséquences irréversibles du changement climatique. Nous ne pouvons plus procrastiner l’action climatique au niveau mondial", prévient Manuel Pulgar Vidal, directeur international Climat & Énergie au WWF.

Et d’ajouter: "La différence entre possible et impossible, c’est la volonté politique. Pour parvenir à relever le défi qui nous attend, nous avons besoin d’un leadership et d’engagements politiques forts, à compter de la COP24 en décembre, concrétisés ensuite par des plans d’action nationaux plus solides d’ici 2020." 

La balle est désormais dans le camp des décideurs politiques.

Ambre Lepoivre