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Climat

Un record absolu de pollution dans l'atmosphère a été atteint

La centrale thermique de Bełchatów, en Pologne, est l’établissement qui rejette le plus de CO2 de toute l'Europe

La centrale thermique de Bełchatów, en Pologne, est l’établissement qui rejette le plus de CO2 de toute l'Europe - Bogusz Bilewski / Flickr

C'est un record absolu: la pollution au dioxyde de carbone a atteint la semaine dernière un niveau qui n'avait jamais été franchi dans l'histoire de l'humanité.

L'air que nous respirons n'a jamais été aussi pollué. Le 18 avril, le niveau de dioxyde de carbone dans l'atmosphère a atteint 410 ppm (partie par million, une unité de mesure), rapporte l'ONG Climate Central, qui diffuse des données scientifiques sur le climat. Un record absolu depuis des millions d'années. À titre de comparaison, en 1958, ce taux était de 280 ppm. En 2013, la barre symbolique des 400 ppm avait été franchie.

"Plus de dérèglements climatiques"

Les scientifiques de l'observatoire de Mauna Loa, à Hawaï, sont à l'origine de ces mesures. Selon eux, leurs conclusions sont alarmantes: le taux de CO2 dans l'atmosphère est un plus haut depuis des millions d'années. Pour parvenir à ce constat, ils ont analysé des bulles d'air emprisonnées dans des glaces très anciennes.

"C'est une nouvelle atmosphère avec laquelle l'humanité devra faire face, une atmosphère qui piégera davantage la chaleur et provoquera de plus en plus de dérèglements climatiques", prévient l'organisation non gouvernementale, composée de scientifiques et de journalistes.

Les usines françaises émettent moins de CO2

Les industriels participent à plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre. Depuis 2005, l'Europe cherche à baisser leurs rejets toxiques par un système de quotas, plus ou moins respectés selon les pays. À ce titre, les usines françaises émettent moins de CO2 que leurs voisines européennes mais l'hexagone reste le sixième plus gros émetteur industriel d'Europe.

Face à cette situation, certaines initiatives voient le jour. À Paris, une colonne Morris contenant des micro-algues destinées à capter la pollution va être installée place d'Alésia, dans le 14e arrondissement. La colonne -présentée lors de la COP21- haute de 4 mètres sera remplie d'eau et de micro-algues qui absorberont le CO2, transformé en dioxygène grâce à la photosynthèse, processus naturel chez les plantes. Le dispositif devrait permettre de fixer une tonne de gaz carbonique par an, soit l'équivalence d'une centaine d'arbres.

C.H.A.