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Climat

Pantin, ville la plus polluée de France, selon l'OMS

Pantin, près de Paris, est la ville la plus polluée de France, selon le rapport de l'OMS (Photo d'illustration)

Pantin, près de Paris, est la ville la plus polluée de France, selon le rapport de l'OMS (Photo d'illustration) - AFP

L'Organisation mondiale de la santé tire la sonnette d'alarme dans son rapport publié ce mardi et intitulé "Une action rapide pour faire face à la pollution atmosphérique est nécessaire d'urgence". Zoom sur la pollution de l'air des villes dans l'Hexagone.

Pantin est la ville la plus polluée de France, selon un rapport publié par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle enregistre un taux de 36 microgrammes de particules fines par m3, alors que la limite fixée par l'OMS est de 10. Elle égale ainsi la capitale croate Zagreb, et émet davantage que Naples en Italie ou encore Fukoaka au Japon, dont le taux est de 35 microgrammes de particules fines par m3. Paris, quant à elle, émet 18 microgrammes par m3.

Les villes du sud de la France telles que Nice et Marseille sont aussi polluées que Villeurbanne, située dans la périphérie de Lyon avec, respectivement, 28,6, 28,5 et 29,5 microgrammes par m3. Les régions épargnées sont majoritairement celles de l'ouest du pays. Parmi les grandes villes, Brest affiche un taux de 19,5 microgrammes par m3, avoisinant celui de Nantes, mais aussi de La Rochelle et Bordeaux avec 22 microgrammes. 

Strasbourg émet 25 microgrammes par m3, quant à Lille, le taux de pollution est égal à ceux de La Rochelle et Bordeaux.

Huit communes françaises situées sous la limite fixée par l'OMS

Seules huit communes en France se situent sous le seuil fixé par l'OMS: Châtenois en Alsace, Issoudun en région Centre-Val de Loire, Rageade en Auvergne, et Saint-Nazaire-le-Désert atteignent un taux de 10; Saint-Brisson en Bourgogne et Saint-Joseph, à La Réunion, 9. Le Tampon, également situé à La Réunion et Roisey, dans la Loire, sont les villes les moins polluées du pays avec 7 microgrammes de particules fines par m3. 

L'OMS précise que 3 millions de décès sont dus, chaque année, à la pollution de l'air: "Les maladies non transmissibles sont à l’origine de 94% des décès, notamment les maladies cardiovasculaires, les accidents vasculaires cérébraux, la broncho-pneumopathie chronique obstructive et le cancer du poumon. La pollution de l’air augmente également le risque d’infection respiratoire aiguë."

En France, 48.000 décès sont imputés à l'émission des particules fines. Chaque année, 34.000 d'entre eux seraient inévitables. 

Emeline Gaube et Alexandra Milhat