COP21: les Français heureux du succès du sommet mais inquiets pour la planète

Un premier sondage réalisé après la COP21 indique que 72% des Français considèrent que la conférence sur le climat a été un succès. En revanche, un sondé sur deux doute de sa capacité à réellement changer les choses en matière de réchauffement climatique.

Comment la COP21 a-t-elle été perçue par les Français? Quelques jours après la fin des négociations marathon, qui ont abouti à un accord de lutte contre le réchauffement climatique conclu par 195 pays, un premier sondage Havas Paris-Ipos publié vendredi montre que 72% des Français considèrent que la conférence sur le climat a été un succès. Et se félicitent à 79% du fait que la France ait été à la hauteur de l’enjeu.

"Pour les Français, il y a incontestablement un avant et un après COP21, non pas parce qu’ils considèrent que tout est réglé mais parce qu’ils sont convaincus qu’un palier a été franchi", analyse Brice Teinturier, directeur général d'Ipsos.

61% des Français se sont intéressés à la COP21

Malgré le contexte post-attentats et les élections régionales, la COP21 est parvenue à susciter un fort intérêt des Français: tous (99%) en ont entendu parler, la grande majorité (95%) connaissait l’objectif fixé de limiter à 2 degrés le réchauffement climatique et 61% se sont intéressés à cette conférence, malgré le caractère technique de certains débats.

Si les Français saluent le succès diplomatique de la COP21, en revanche, les sondés restent inquiets au sujet de l'avenir climatique de la planète. Moins d'un Français sur deux (46%) estime que la COP21 va changer les choses.

"Les Français restent inquiets pour l'avenir et ils émettent des doutes sur la capacité des principaux acteurs à tenir leurs engagements", relève Arielle Schwab, directeur associé en charge de l'expertise Climat-RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) chez Havas Paris.

Fortes attentes à l'égard des Etats et des entreprises

Près d'un Français sur deux (49%) doute de la capacité des pays développés à respecter leur parole. Pire, ils sont 63% à douter des pays en développement, et 62% à se méfier des promesses des grandes entreprises.

"Les Etats et les entreprises sont plus que jamais attendus et considérés comme les moteurs les plus puissants dans la lutte contre le changement climatique", conclut Arielle Schwab. "La dynamique initiée par les entreprises ne va pas s’arrêter. Elles doivent maintenir le cap, continuer leurs actions en faveur de la lutte contre le changement climatique et le faire savoir pour générer de la confiance".

Enquête Havas Paris-Ipsos, réalisée auprès d’un échantillon de 1010 personnes représentatives de la population française, interrogées en ligne le 14 décembre 2015.

C. P.