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Climat

COP 21: Hollande appelle à la "révolution climatique"

François Hollande

François Hollande - PASCAL GUYOT / AFP

Hollande pose en une du "Parisien magazine" pour appeler à "la révolution" à quelques semaines de la Conférence pour le climat qui se tiendra à Paris cet automne.

Il ne lésine pas sur les mots, parle de "révolution". François Hollande estime ce jeudi que la communauté internationale a "une obligation de résultat" lors de la Conférence de Paris sur le climat (COP 21). Il ne s'agit plus désormais "d'arrêter l'incendie", mais de "reconstruire la maison", affirme le président de la République dans un entretien au Parisien Magazine.

L'image se veut positive. En une du magazine, le chef de l'Etat est en marche dans le parc de l'Elysée, tout sourire, entouré de collégiens vêtus du t-shirt officiel de la conférence de Paris. La photo est signée Raymond Depardon, le photographe du portrait officiel de François Hollande.

"Je refuse d'être le spectateur d'un mauvais film. Je suis en responsabilité et il est de mon devoir d'agir. Bien plus que la qualité de notre vie, ce qui est en cause, c'est la vie. A ceux qui pensent que ces rendez-vous coûtent cher, je réponds que sauver la planète n'a pas de prix (...) C'est parce que la communauté internationale a échoué à Copenhague, en 2009, qu'aujourd'hui nous avons une obligation de résultat", déclare le chef de l'Etat.

L'heure de la "révolution climatique"

"Quand je me suis exprimé aux Nations unies l'année dernière, j'ai prononcé ces mots 'C'est à Paris qu'est née la Révolution française, elle a changé le destin du monde'. Faisons en sorte que, dans deux cents ans, on puisse dire 'C'est à Paris qu'il y a eu la révolution climatique' Faisons-la", exhorte-t-il.

François Hollande, qui avait évoqué lors de sa conférence de presse semestrielle début septembre, la possibilité d'un "échec" à la COP 21, prévient que "si les Etats n'étaient pas capables d'adopter une position commune face au réchauffement climatique, ce serait extrêmement grave pour la planète".

Un accord contraignant

"Nous devons parvenir à un accord en décembre, un accord qui ait une portée contraignante, et qui contienne une clause de révision dans le temps pour évaluer la réalité des engagements de chaque pays. Et en tirer les conséquences sur le plan international", a-t-il martelé. Et de saluer ses prédécesseurs, "les présidents Mitterrand, Chirac et Sarkozy" qui "ont chacun apporté leur contribution à l'écologie".

"Seulement, il ne s'agit plus d'arrêter l'incendie, mais de reconstruire la maison", insiste-t-il dans une allusion à la phrase lancée par Jacques Chirac au Sommet de la Terre en 2002 en Afrique du Sud: "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs".

la rédaction avec AFP