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Selon Beyrouth, Carlos Ghosn est entré "légalement" au Liban et " rien ne l'expose à des poursuites"

A Beyrouth, cette demeure, qui serait celle de Carlos Ghosn, est sous étroite surveillance

A Beyrouth, cette demeure, qui serait celle de Carlos Ghosn, est sous étroite surveillance - Anwar Amro - AFP

Selon le ministère des Affaires étrangères à Beyrouth, Carlos Ghosn est "entré légalement au Liban" et " rien ne l'expose à des poursuites judiciaires".

Le langage diplomatique prend le pas dans l'affaire Ghosn. Après Paris qui assure ne pas avoir été informé de sa fuite du Japon, Beyrouth précise que l'ex patron de Renault Nissan est entré au Liban de manière légale.

Suite à ce message du ministère des Affaires étrangères à Beyrouth, la Direction générale de la sûreté générale a également confirmé dans un communiqué que Carlos Ghosn était entré "légalement" au Liban, précisant qu'aucune mesure n'imposait "l'adoption de procédures à son encontre" et que rien ne "l'exposait à des poursuites judiciaires".

Ce mardi, on apprenait que le départ vers le Liban de l'ex-PDG de Renault-Nissan dans des conditions épiques. Des rumeurs ont circulé disant qu'il aurait quitté le Japon caché dans un étui de contrebasse. Cette information a été démentie par son épouse. Carlos Ghosn a adressé un message confirmant qu'il se trouvait bien au Liban d'où il promet de parler "librement" aux médias, provoquant la consternation à Tokyo.

"Je suis à présent au Liban. Je ne suis plus l'otage d'un système judiciaire japonais partial où prévaut la présomption de culpabilité", a écrit Carlos Ghosn, détenteur des nationalités libanaise, française et brésilienne, dans un communiqué transmis par ses porte-parole.

"Je n'ai pas fui la justice, je me suis libéré de l'injustice et de la persécution politique. Je peux enfin communiquer librement avec les médias, ce que je ferai dès la semaine prochaine", a ajouté l'homme d'affaires de 65 ans qui possède notamment une maison à Beyrouth.
Pascal Samama avec AFP