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Ghosn: "les autorités françaises n’ont pas été informées de son départ du Japon", affirme le Quai d'Orsay 

Carlos Ghosn avait été arrêté une nouvelle fois au début du mois d'avril.

Carlos Ghosn avait été arrêté une nouvelle fois au début du mois d'avril. - Fred Dufour- AFP

Le ministère des Affaires étrangères vient d'indiquer avoir appris "par la presse" la fuite de Carlos Ghosn du Japon.

Le ministère des Affaires étrangères indique ce mardi que la France n'a pas été informée du départ de Carlos Ghosn du Japon, et a appris "par la presse" son arrivée à Beyrouth au Liban.

"Les autorités françaises n’ont pas été informées de son départ du Japon et n’ont eu aucune connaissance des circonstances de ce départ"

Après la révélation par la presse libanaise ce lundi soir de son arrivée au Liban, Carlos Ghosn s’est exprimé ce matin. Dans un communiqué, le désormais ancien PDG de l’Alliance Renault-Nissan confirme qu’il se trouve désormais dans le pays où il a grandi d"'où il promet de parler "librement" aux médias, provoquant la consternation à Tokyo

Il était assigné à résidence à Tokyo depuis plusieurs mois, après 130 jours de détention, depuis sa dernière libération le 24 avril.

Dans l'après-midi, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner s'est exprimé sur la fuite de Carlos Ghosn et a déclaré que "personne quelle que soit sa nationalité ne doit s'exonérer de la bonne application de la loi".

Les circonstances du départ du Japon de l'ex-patron de l'alliance Renault Nissan demeurent obscures. Le seul détail notable, selon une source à la présidence libanaise, réside dans le fait qu'il a d'abord atterri en Turquie avant de rejoindre le Liban, dont il est un ressortissant. Il disposait, selon cette même source, d'un passeport français et de sa carte d'identité libanaise. 

Il a "bénéficié de la protection consulaire, comme tout ressortissant français, dès les premières heures de son arrestation au Japon", a précisé le ministère français dans son communiqué. "Sa situation, ainsi que la mise en oeuvre de certains principes de droit, ont fait l'objet d'un suivi attentif et permanent de notre ambassade à Tokyo", conclut le ministère, ajoutant qu'un "contact régulier" avait été maintenu entre l'ambassade, l'ancien patron et ses avocats.

A.-K.M avec AFP