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Recrutement : l’intelligence artificielle se doit d’être éthique

[CONTENU PARTENAIRE] Première plateforme de matching et de recrutement au monde, Indeed permet aux candidats d’accéder à des millions d’offres dans plus de 60 pays et dans 28 langues. Près de 3,5 millions d’employeurs utilisent la plateforme pour recruter de nouveaux salariés et plus de 350 millions de personnes s’y connectent chaque mois pour trouver un emploi. Alors que la société vient de lancer à l’intention des recruteurs une IA générative chargée des descriptions de poste, rencontre avec Matthieu Eloy, directeur général d’Indeed France.

Dans le secteur des RH, à quel point l’intelligence artificielle est-elle un facteur de disruption ?

La disruption n’est pas toujours souhaitable dans la mesure où elle peut être douloureuse. Dans le domaine du recrutement, les spécialistes sont à la recherche de solutions pour pallier de multiples problèmes. Il s’agit d’un système où 80 % des personnes ne reçoivent pas de réponse à leur candidature, où les entreprises trouvent les temps de recrutement beaucoup trop longs, ce qui est source de coûts importants. Dans ce contexte, je ne qualifierais pas l’intelligence artificielle (IA) de facteur de disruption. C’est un facteur d’opportunités et de résolution de problèmes fondamentaux.

Votre société utilise l’IA depuis de nombreuses années. Vous venez de lancer tout récemment une IA générative d’offres d’emploi (Indeed AI Job description Generator) destinée aux recruteurs. Pourquoi le faire aujourd’hui ?

Les nouvelles opportunités offertes par les outils d’IA générative nous mettent en capacité d’apporter de nouvelles solutions. Rappelons que 47 % des candidats estiment que les offres d’emploi ne sont pas complètes et ne répondent pas à leurs attentes. Ainsi, en France, seules 8 % des annonces mentionnent les modalités concernant le télétravail, alors que ce dernier est désormais une demande récurrente des candidats. Dans le même ordre d’idées, seules 50 % des offres d’emploi font état du salaire proposé. Le module d’IA générative que nous venons de lancer sur la plateforme Indeed permet aux recruteurs de créer des annonces via un mode « Next Action » : le recruteur commence à rédiger la description, puis l’outil, qui est en capacité de parcourir l’ensemble de nos données et connaît l’ensemble des attentes des candidats, va suggérer différentes possibilités concernant l’offre d’emploi en question afin d’en optimiser la rédaction. Pour les recruteurs, c’est un énorme gain de temps, et pour les candidats la possibilité de recevoir une annonce qui va inclure toutes leurs attentes. Nous estimons, aujourd’hui, que l’IA va permettre de diminuer de 50 % le temps de recrutement.

Dans cet ensemble, la question des données est fondamentale…

En effet. Pour qu’une IA puisse développer tout son potentiel, il faut qu’elle puisse disposer de data qualitatives. Or, Indeed est l’une des sources les plus importantes de données dans le domaine, avec 350 millions de personnes qui, dans le monde, sont en recherche d’emploi. Nous collectons plus de cent points d’intérêt par seconde sur les attentes des demandeurs d’emploi. Nous générons 125 To de données par jour. Ces dernières nourrissent de manière extrêmement puissante les intelligences artificielles que nous utilisons.

Les algorithmes sont produits par les hommes. Il y a donc un réel risque que l’intelligence artificielle reproduise les biais humains. D’où le sujet autour de l’éthique de l’IA. Quel est l’état de votre réflexion sur cette question ?

Les algorithmes sont créés par des humains qui ont, eux-mêmes, leurs biais de sélection. Si on laisse les choses se dérouler sans contrôle, il est donc possible de parvenir à une situation où les IA vont augmenter les biais naturels des hommes. Pour la contrer, il est nécessaire de prendre des décisions à chaque instant. C’est toutefois un défi qu’il est impératif de relever. Chez Indeed, nous nous sommes dotés d’un comité d’éthique qui analyse chacune des décisions que nous prenons. Il comprend différentes personnalités, de l’astrophysicien au sociologue. Ils ont pour mission de nous faire prendre des décisions justes sur la façon dont nous utilisons l’IA. Au final, ce n’est pas une machine, mais bien un homme qui doit procéder au recrutement. Ce recentrage sur l’humain est l’un des principes fondamentaux qui nous guide. L’IA étant un moyen pour le recruteur de se concentrer sur des tâches à véritable valeur ajoutée, en favorisant d’abord, et avant tout, la rencontre entre ce dernier et les candidats postulant à un emploi.

Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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