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Présidentielle: pour Macron, il "faudra travailler plus" et "poursuivre la baisse des impôts"

Dans sa lettre aux Français, le chef de l'Etat désormais candidat à sa réélection a brièvement présenté les grands enjeux de son programme, notamment pour l'économie.

Emmanuel Macron a finalement officialisé sa candidature à la présidentielle dans une lettre aux Français, dévoilée ce jeudi soir. Sur le plan économique, le chef d'Etat a d'abord dressé un satisfecit sur les réformes opérées sous son quinquennat.

"Grâce aux réformes menées, notre industrie a pour la première fois recréé des emplois et le chômage a atteint son plus bas niveau depuis quinze ans" a écrit le président de la République.

"Grâce à nos efforts, nous avons, avant la pandémie, réduit nos déficits et, tout au long du quinquennat, baissé les impôts de manière inédite" souligne-t-il. S'il reconnaît n'avoir "pas tout réussi" lors de son quinquennat, il juge que "les transformations engagées durant ce mandat ont permis à nombre de nos compatriotes de vivre mieux, à la France de gagner en indépendance."

"Pas d’indépendance sans force économique"

Mais "il n’y a pas d’indépendance sans force économique" prévient Emmanuel Macron. "Il nous faudra donc travailler plus et poursuivre la baisse des impôts pesant sur le travail et la production."

Le "travailler plus" de Macron n'est pas une nouveauté, le chef de l'État a déjà évoqué à plusieurs reprises cette thématique. "Quand on se compare, nous sommes un pays qui travaille moins que les autres, ça reste vrai", expliquait-il encore en novembre dernier. "Nous avons une quantité de travail allouée qui n'est pas au bon niveau."

S'il n'évoque pas, dans sa lettre, les solutions pour y remédier, c'est l'âge du départ à la retraite qui était évoqué ces derniers temps par son entourage avec une souplesse en fonction de son travail. "On doit adapter ce temps de vie au travail d'une part aux difficultés de certaines tâches, et on doit sans doute repenser ce qu'est le travail des seniors" expliquait Emmanuel Macron sur TF1 en décembre dernier.

Une "reconquête productive"

Quant aux impôts "pesant sur le travail et la production", le gouvernement a déjà réduit les impôts de production de 10 milliards d'euros par an en 2020 puis 2021 afin de gagner en compétitivité. Pour autant, ils restent encore un sujet important de la campagne présidentielle. En janvier, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire évoquait déjà son souhait de baisser à nouveau ces impôts qui pèsent surtout sur l'industrie.

Enfin, Emmanuel macron a énuméré dans sa lettre les investissements nécessaires dans "les énergies renouvelables, le nucléaire, les batteries, l’agriculture, le numérique ou le spatial".

"C’est à la condition de cette reconquête productive par le travail que nous pourrons préserver et même améliorer ce modèle social auquel nous tenons tant et qui a fait ses preuves" tranche-t-il.
Thomas Leroy Journaliste BFM Business