Réforme des retraites: Macron évoque "trois grands régimes" pour remplacer le système actuel

Le chef de l'État reconnaît que sa réforme initiale des retraites, qui consistait à passer de 42 régimes différents à un seul était "trop anxiogène". Pour autant, il continue de plaider pour une simplification.

C'est un des échecs de son quinquennat. Emmanuel Macron a finalement renoncé à lancer sa grande réforme des retraites, critiquée par les syndicats comme par le patronat. "Est-ce que vous pensez que j'aurais dû, en pleine pandémie, relancer une réforme des retraites?" se justifie-t-il ce mercredi soir sur TF1. "J'ai vu tous les représentants, des salariés comme des dirigeants. Tous ont dit: 'surtout pas'", explique-t-il.

"S'il n'y avait pas eu l'épidémie à l'hiver 2020, cette réforme, qui avait été votée en première lecture avec l'article 49-3 [de la Constitution, ndlr], serait allée à son terme. C'est évident" poursuit-il.

Sans évoquer explicitement son second mandat, Emmanuel Macron estime que "nous avons besoin de conduire cette réforme", mais "je ne pense pas qu'il faille faire exactement la même réforme que celle qui avait été envisagée."

Système "anxiogène"

Il a ainsi esquissé un nouveau système: "il faut simplifier nos règles, en allant vers une sortie des régimes spéciaux. Il y a 42 régimes aujourd'hui. Alors, est-ce qu'il faut un seul, ce qui était mon projet initial? Je crois que c'est trop anxiogène", reconnaît-il.

"Mais je pense qu'il faut aller vers un système simplifié" avec "grosso modo trois grands régimes", pour "la fonction publique, pour les salariés et pour les indépendants", indique encore le président de la République.

Il est aussi revenu sur la question de l'âge légal de départ à la retraite. "Il y a maintenant un problème de financement, il est donc clair qu'il faudra travailler plus longtemps", prévient-il, même si "cela ne signifie pas la même réalité pour tout un chacun". Selon lui, "on doit adapter ce temps de vie au travail d'une part aux difficultés de certaines tâches, et on doit sans doute repenser ce qu'est le travail des seniors."

Thomas Leroy Journaliste BFM Business