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Pouvoir d'achat: le gouvernement prêt à une remise de 30 centimes par litre de carburant

Le ministre de l'Economie a annoncé ce samedi vouloir augmenter la remise au litre sur les prix des carburants, pour la passer de 18 à 30 centimes par litre.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'est dit ce samedi favorable à passer de 18 à 30 centimes la remise au litre sur les prix des carburants, dans un compromis avec les députés Les Républicains, qui appelaient à aller "plus loin".

"La remise pourrait passer de 18 à 30 centimes d'euros en septembre, et en octobre puis passer à 10 en novembre et 10 en décembre", a détaillé le ministre. Avec la remise de 20 centimes à la pompe annoncée vendredi par TotalEnergies, "vous auriez dans certaines stations services en France un carburant à 1,5 euros", un seuil défendu par LR, a-t-il poursuivi.

Le géant pétrolier a promis une remise à la pompe de 20 centimes par litre entre septembre et novembre (puis 10 centimes jusqu'à la fin de l'année), devant la menace brandie par les députés d'une taxe sur les "superprofits".

Une mesure spécifique pour "les petites stations rurales"

Bruno Le Maire a également proposé aux députés LR le "report" de l'indemnité carburant transport (ICT), ciblée sur les gros rouleurs et les classes populaires, mais critiquée par la droite qui réclame une mesure "généralisée".

Le ministre de l'Economie a également évoqué une mesure spécifique pour les "petites stations rurales", disposition également réclamée par les LR.

Le groupe LR, satisfait par ces annonces, a retiré ses amendements, ouvrant la voie à une adoption de la remise.

"Un accord avec les Républicains" dénonce un élu communiste

"Nous avons eu raison de soutenir cette proposition d'avoir le carburant à 1,50 euros parce que nous y arrivons et les Français pourront nous remercier d'avoir persisté", s'est félicitée Véronique Louwagie.

"Quelle suprise, nous nous rendons compte que la majorité a trouvé un accord avec les Républicains", a ironisé le communiste Nicolas Sansu.

"Vous annoncez quelque chose (le litre à 1,5 euro) qui sera vrai au mois de septembre, qui ne le sera plus en octobre, qui le sera encore moins en novembre et plus du tout en décembre" du fait de l'inflation, a-t-il dénoncé.

"Dans quelques stations services" pour les Insoumis

"Vous connaissez beaucoup de stations Total en zone rurale? Rarissime!", a affirmé Charles de Courson (groupe LIOT). "Vous ne pouvez pas additionner les deux", a-t-il plaidé.

Le groupe Insoumis a aussi critiqué cet accord, arguant que le carburant à 1,50 euro ne serait opérant que "dans quelques stations services" et de façon "temporaire".

Les députés LFI poussent pour un "blocage des prix du carburant" qui "ne coûte pas un centime". "Ca a été fait sur le gel hydroalcoolique", a argué Manuel Bompard qui propose aussi que la taxe sur les carburants soit "flottante".

P.B. avec AFP