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Pouvoir d'achat: l'aide aux carburants au cœur des débats qui s'ouvrent à l'Assemblée nationale

Le très attendu projet de loi pour le pouvoir d'achat arrive ce lundi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Sur le carburant, les propositions des principaux groupes d'opposition sont très éloignées des mesures de l'exécutif.

Le projet de loi du gouvernement sur le pouvoir d'achat et le projet de loi de finances rectificative pour 2022 débarquent ce lundi à l'Assemblée. Au menu des discussions: l'aide au carburant proposée par l'exécutif mais dont les modalités ne conviennent pas aux groupes d'opposition.

Le gouvernement a en effet décidé de prolonger au moins jusqu'à fin septembre la remise carburant de 18 centimes (en métropole continentale), instaurée depuis le 1er avril. Elle sera ramenée à 12 centimes le 1er octobre puis à 6 centimes le 1er novembre, avant de s'éteindre le 1er décembre.

Pour la remplacer, une "indemnité carburant travailleurs" sera, sous condition de ressources, mise en place dès octobre pour les salariés qui utilisent leur voiture pour aller travailler. Elle sera comprise entre 100 et 300 euros, en fonction du niveau de revenu et de la distance parcourue. La prolongation de la remise et l'indemnité coûteront 4,6 milliards d'euros en 2022.

Que réclament les groupes d'opposition?

Mais faute de majorité absolue, les 250 élus LaRem (rebaptisés Renaissance), MoDem et Horizons sont contraints de trouver des terrains d'entente avec les oppositions. Et notamment avec les 62 députés qui réclament la "baisse du prix du carburant à 1,5 euro par litre". Hors de question pour le ministre de l'Economie Bruno Le Maire qui a chiffré une telle baisse à 50 milliards d'euros, la jugeant "pas responsable".

De son côté, la Nupes réclame un blocage à 1,40 euro le litre financé par une taxe sur les profits des compagnies pétrolières. Une mesure là-encore très éloignée des propositions formulées par le gouvernement.

Enfin, le Rassemblement national dénonce aussi "la politique du chèque" de l'exécutif et plaide pour une TVA réduite à 5,5% au lieu de 20% sur le carburant.

P.L. avec AFP