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Pour l’économiste Nicolas Bouzou, les nouvelles technologies nous permettront de retrouver la croissance

Invité de Ruth Elkrief sur BFMTV ce samedi, l’économiste Nicolas Bouzou plaide pour un déploiement urgent de la 5G et estime que les nouvelles technologies nous permettront de retrouver une croissance ces prochaines années.

Ce samedi à la mi-journée, sur le plateau de BFMTV, l’économiste libéral et essayiste français Nicolas Bouzou a abordé la "Dette-Covid", le vaccin, le télétravail… mais aussi la 5G, et plus largement les nouvelles technologies. Selon lui, c’est en progressant dans ce domaine que les entreprises françaises réaliseront des gains de productivité, et que la France retrouvera une croissance ces prochaines années.

"La France accusait un gros retard industriel dans la robotisation, elle est en train de le rattraper", affirme-t-il. Selon lui, "c’est en s’équipant en imprimantes 3D, en robots etc. que nos entreprises feront des gains de productivité importants". Et pour que ces technologies puissent communiquer entre elles "il faut la 5G, c’est urgent", lance-t-il.

"Il faut aussi qu’on soit en capacité de les produire"

L'économiste salue la progression du numérique dans les entreprises françaises mais prévient : "il ne faut pas seulement qu’on soit bon dans l’utilisation de ces technologies, il faut aussi qu’on soit en capacité de les produire. Ça par contre, ça m’inquiète".

"Les GAFA sont américains, les BATX sont chinois, Emmanuelle Charpentier, notre prix nobel est partie en Allemagne... La seule balance commerciale excédentaire de la France, c’est l’exportation des talents", déplore-t-il.

"On ne fera ni un google, ni un amazon européen. Ça me fait mal au cœur de le dire, mais c’est la cas". L’issue, selon lui, est de se développer sur "des sujets qui ne sont pas préemptés par les Américains et par les Chinois". Il cite l’exemple des ordinateurs quantiques, sur lesquels Thierry Breton, [le PDG d’Atos NDLR] travaille actuellement.

"Les sous-traitants de la Chine et des Etats-Unis"

Pour Nicolas Bouzou, la solution, réside également dans la mise en place d’un "cadre très attractif" pour le développement des nouvelles technologies : "des universités plus performantes et de meilleurs liens entre recherche publique et privée".

Mais surtout, l’essayiste plaide pour la mise en place d’une politique industrielle au niveau européen au risque, sinon, de "louper toutes les révolutions technologiques" et de devenir "les sous-traitant de la Chine et des Etats-Unis".

Par Mélicia Poitiers