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Olivier Bogillot (Sanofi): "Nous sommes le seul laboratoire à avoir deux vaccins en développement"

Olivier Bogillot, président France de Sanofi.

Olivier Bogillot, président France de Sanofi. - BFMTV

Alors que Sanofi a été critiqué pour avoir échoué à proposer un vaccin en début d'année, le président France du laboratoire assure sur BFMTV que sa société s'est démenée dans la crise contre le Covid.

Le vaccin français n'est pas encore enterré. Alors que Sanofi a annoncé de prometteurs résultats suite à la phase 2 de tests clinique, le président France du laboratoire a fait part de sa satisfaction ce lundi sur BFMTV. Et alors que l'entreprise française a été critiquée pour ne pas avoir pu développer un vaccin à temps, Olivier Bogillot a reconnu que la "Sanofi-bashing" a été un épisode douloureux au sein de l'entreprise.

"Ca a été une période difficile parce que les Français étaient tristes et on l'était aussi, explique le président France de Sanofi. J'imagine très bien que les Français voulaient qu'on soit les premiers, j'espère qu'aujourd'hui ils sont un peu moins tristes et qu'ils voient qu'on n'est pas totalement en retard, on est juste derrière, dans le deuxième wagon."

Après le retard de Sanofi et l'abandon de l'Institut Pasteur, la recherche française a été pointée du doigt. Sanofi ayant été critiqué pour ses mauvais choix technologiques et de partenaire dans cette crise du Covid. Ce que dément Olivier Bogillot.

"Sanofi s'est engagé le premier jour avec cette crise, assure-t-il sur BFMTV. On a augmenté la production de médicaments, on a cherché des traitements, on a produit pour des concurrents, on a produit pour BioNTech, on produit pour Johnson & Jonhson parce qu'on souhaite pouvoir apporter notre contribution."

Et s'il faudra encore attendre le dernier trimestre pour disposer d'un éventuel vaccin conçu en France, le patron de Sanofi assure que le laboratoire n'a pas à rougir.

"Sanofi est le seul laboratoire qui a deux candidats vaccins en développement avec notre propre recherche interne, rappelle Olivier Bogillot. On n'est pas passé par une biotech on travaille vraiment avec nos propres chercheurs (NDLR. le vaccin à ARN messager est devéloppé en partenariat avec la biotech Translate Bio). La science c'est une leçon d'humilité: vous vous lancez, d'autres arrivent plus vite, je les félicite, mais on aura un vaccin français."
Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco