BFM Business
International

L’activité du secteur privé ralentit légèrement en août dans la zone euro

L'activité du secteur privé reste solide dans la zone euro, malgré un ralentissement lié à des difficultés d'approvisionnement dans le secteur industriel.

L'activité du secteur privé reste solide dans la zone euro, malgré un ralentissement lié à des difficultés d'approvisionnement dans le secteur industriel. - /

En raison de difficultés d’approvisionnement, l’activité du secteur privé dans la zone euro a légèrement ralenti pendant le mois d’août, mais reste solide. L’indice PMI composite du cabinet Markit a progressé de 59,5.

L'activité du secteur privé dans la zone euro a vu sa croissance ralentir légèrement en août, sur fond de difficultés d'approvisionnement, mais est restée robuste, portée par les services et proche de son plus haut niveau en 15 ans, selon l'indice PMI composite du cabinet Markit.

D'après la première estimation publiée lundi et basée sur des sondages d'entreprises, cet indice a progressé ce mois-ci à 59,5, contre un niveau de 60,2 en juillet. Le signe d'une très forte expansion de l'activité: un chiffre inférieur à 50 signifie que l'activité se contracte, alors qu'à l'inverse elle progresse si le chiffre est supérieur à ce seuil.

Des retards de livraisons liés à ce ralentissement

La croissance de l'activité n'a donc pâti que d'un essoufflement léger, en dépit de fortes perturbations dans l'approvisionnement pour le secteur industriel, qui empêchent les entreprises de répondre complètement à une demande toujours robuste, selon l'institut.

"L'offre étant demeurée inférieure à la demande, les coûts et les tarifs des entreprises ont enregistré l'une de leurs plus fortes augmentations des vingt dernières années", souligne IHS Markit dans un communiqué.

Conséquence des retards de livraison et de l'essor de la demande, les entreprises ont répercuté ces coûts sur leurs tarifs de vente, avec "une nouvelle hausse quasi-record des prix facturés pour les biens et les services en zone euro", observe Chris Williamson, économiste en chef de IHS Markit.

Les retards d'approvisionnement, en provenance d'Asie notamment, risquent de perdurer au cours des mois à venir, face à la demande également très forte de la Chine et des États-Unis, prévient-il. De son côté, la croissance de l'emploi dans la zone euro s'est maintenue à son plus haut niveau depuis 21 ans -qu'elle avait atteint en juillet- les entreprises ajustant leur capacité opérationnelle à la robustesse de la demande.

L'assouplissement des mesures sanitaires a favorisé la reprise

Pour la première fois depuis le début de la reprise post-pandémie, l'activité des services progresse à un rythme supérieur à celle de l'industrie manufacturière, à la faveur des assouplissements des contraintes sanitaires, qui encouragent le tourisme et la consommation.

"Bien que la propagation du variant Delta (du coronavirus) génère de nombreuses difficultés, les entreprises ont globalement tiré parti de l'assouplissement des mesures sanitaires", a commenté Chris Williamson.

La zone euro a bien mieux résisté aux perturbations des chaînes d'approvisionnement que le Royaume-Uni: l'indice PMI composite mesurant la croissance de l'activité britannique a chuté en août au plus bas depuis six mois, à 55,3 points contre 59,2 en juillet. À rebours de l'Europe continentale, la pénurie de travailleurs a également contribué à freiner la reprise outre-Manche.

M.H. avec AFP