BFM Business
International

Etats-Unis: nouvelles négociations pour mettre fin à la grève historique dans l'automobile

Trois sites sont à l'arrêt depuis vendredi, une usine General Motors à Wentzville (Missouri), une autre de Stellantis à Toledo (Ohio), ainsi qu'une antenne de Ford à Wayne (Michigan).

Les trois plus grands constructeurs automobiles américains ont repris, samedi, leurs discussions avec le syndicat UAW pour mettre fin à la grève qui paralyse plusieurs sites depuis vendredi.

"Nous avons eu des discussions raisonnablement productives avec Ford aujourd'hui", a indiqué l'UAW (United Auto Workers) à l'AFP.

Les Experts : Auto, Bruxelles ouvre une enquête sur les subventions chinoises  - 14/09
Les Experts : Auto, Bruxelles ouvre une enquête sur les subventions chinoises - 14/09
17:17

Trois sites sont à l'arrêt depuis vendredi, une usine General Motors à Wentzville (Missouri), une autre de Stellantis à Toledo (Ohio), ainsi qu'une antenne de Ford à Wayne (Michigan).

Ils concernent 12.700 des 146.000 membres de l'UAW répertoriés chez les trois constructeurs, aussi appelés "Big Three" (les trois grands), qui n'ont jamais connu une grève simultanée.

"Stellantis et l'UAW ont entamé une étape critique des négociations", a indiqué samedi le groupe né de la fusion, en 2021, entre Fiat Chrysler Automobiles et le Français Peugeot.

L'UAW réclame une augmentation de 40% des salaires

Stellantis a relevé son offre et propose désormais une hausse de "près de 21%" sur la durée de la nouvelle convention collective, soit quatre ans, contre 14,5% il y a encore une semaine.

C'est encore loin, néanmoins, des quelque 40% réclamés par l'UAW.

GM et Ford offrent, eux, de relever les salaires de 20% au total.

Stellantis a, par ailleurs, affirmé, samedi, que la transition vers l'électrique, avec des fermetures de sites à la clef, se ferait sans suppressions d'emplois, une crainte majeure des employés du secteur, alimentée par une partie des républicains.

Ces derniers mettent ce conflit social sur le dos du président américain Joe Biden, sa responsabilité supposée dans le sursaut de l'inflation et sa volonté d'accélérer la transition énergétique de l'automobile.

Son gouvernement a proposé, en avril, de nouveaux standards d'émissions de CO2 plus contraignants, qui pourraient porter à 67% la proportion de véhicules électriques parmi les voitures non utilitaires aux Etats-Unis en 2032.

L'enjeu est considérable pour Joe Biden, candidat à un second mandat, qui a envoyé, vendredi, un message de soutien aux membres de l'UAW et appelé les constructeurs à "aller plus loin" dans leurs propositions.

OC avec AFP