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Hausse des carburants: Borne assure que l'État "ne gagne pas d'argent sur les taxes"

La Première ministre Elisabeth Borne, candidate aux législatives, le 28 mai 2022 à Aunay-sur-Odon, dans le Calvados

La Première ministre Elisabeth Borne, candidate aux législatives, le 28 mai 2022 à Aunay-sur-Odon, dans le Calvados - JEAN-FRANCOIS MONIER © 2019 AFP

Lors d'un meeting à Vire dans le Calvados ce mercredi pour les législatives, la Première ministre a affirmé qu'il "faut mettre beaucoup de moyens pour réussir la transition écologique."

Questionnée sur la hausse des prix des carburants ce mercredi soir à Vire, la cheffe du gouvernement Élisabeth Borne a affirmé que l'État ne gagnait pas d'argent grâce aux taxes. "Je peux vous assurer qu'aujourd'hui l'État ne gagne pas d'argent sur les taxes sur les carburants", a-t-elle déclaré lors d'une réunion publique dans le Calvados, où elle cherche à se faire élire dans la 6e circonscription.

Les prix des carburants routiers vendus en France ont progressé la semaine dernière, l'essence repassant au-dessus de la barre des 2 euros malgré la ristourne à la pompe mise en place par le gouvernement.

Un moment "délicat" pour "protéger le pouvoir d'achat des Français"

Élisabeth Borne a qualifié la situation d'"assez paradoxale" et de moment "délicat" pour "protéger le pouvoir d'achat des Français" alors qu'"il faut en même temps le maximum d'argent pour sortir de la dépendance aux énergies fossiles".

"On doit mettre beaucoup de moyens pour réussir la transition écologique, la transition énergétique, et pour l'instant on est en train de mettre massivement des moyens pour financer des énergies fossiles", a-t-elle dit devant environ 300 personnes présentes dans la salle du Vaudeville, largement acquises à la majorité présidentielle.

"Il faut qu'on ait aussi en tête qu'il faut naturellement protéger le pouvoir d'achat, et on va le faire. On continuera sur ce bouclier tarifaire, et que dans le même temps il faut absolument qu'on arrive à faire ce virage, à réduire les consommations des bâtiments, à changer les systèmes de chauffage, à passer à des voitures électriques. Et qu'on puisse consacrer le maximum des ressources du pays à sortir des énergies fossiles plutôt qu'à subventionner les énergies fossiles", a dit la Première ministre.

La prolongation jusqu'à la fin de l'année du "bouclier tarifaire" (plafonnement des prix de l'électricité et du gaz) est actée. "Il faut que chacun soit conscient que le bouclier tarifaire c'est 20 à 25 milliards de dépenses", a expliqué Élisabeth Borne.

A.G avec AFP