Téléphérique francilien: l'avant-projet est validé, les travaux peuvent commencer

Ce projet vise à relier par un téléphérique la ville de Créteil à Villeneuve-Saint Georges.

Nouvelle étape pour le projet de construction d'une ligne de téléphérique entre Créteil et Villeneuve-Saint Georges. Désormais baptisé Câble 1, ce projet a été déclaré d'utilité publique en octobre 2019 et l'avant-projet vient d'être validé par IDFM, Ile-de-France Mobilités, le gestionnaire des transports publics dans la région.

Cette validation ouvre la voie à une première phase de travaux. Rappelons qu'en mai dernier, IDFM a signé un contrat de 110 millions d’euros avec un consortium mené par Doppelmayer avec Spie Batignolles, France Travaux, Egis Rail et Atelier Schall, pour la conception, la réalisation et la maintenance de ce nouveau moyen de transport.

La convention signée fin 2020 précise les parts de financement de l’État (21%), de la région (49%) et du département du Val de Marne (30%). Île-de-France Mobilités financera, quant à elle, les télécabines et les coûts d’exploitations de la ligne, comme pour l’ensemble des lignes "classiques" de transports en commun.

4,5 kilomètres en 17 minutes

D'ailleurs, l'autorité lancera une consultation publique le 21 mars pour choisir le design des cabines qui seront utilisées.

La ligne reliera donc Créteil à Villeneuve-Saint-Georges via Limeil-Brévannes et Valenton dans le Val-de-Marne à travers cinq stations sur 4,5 kilomètres. Le téléphérique sera composé de cabines de 10 places assises et effectuera la liaison en 17 minutes.

Le projet de téléphérique en Ile-de-France © Ile-de-France Mobilités

IDFM indique que ce téléphérique permettra de desservir plus de 20.000 habitants et 6000 emplois: "Il sera articulé avec les autres modes de transports dont le réseau de métro francilien à Créteil (ligne 8) et intégré à la tarification francilienne sans aucune différence avec une ligne de tram, de bus ou de métro".

Ce chantier est emblématique et le projet sera regardé avec attention par d'autres villes et collectivités de l'Hexagone. Ce mode de transport urbain "propre", bien qu'étant porté par la vague de la transition écologique, peine à décoller dans l'Hexagone. Le téléphérique de Brest, inauguré en 2016 a longtemps été le seul en service en France.

Mais au printemps 2020, la découverte, sur l’engin brestois, de l’usure prématurée d’un assemblage boulonné avait entraîné la fermeture en urgence de ce premier téléphérique urbain de France.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business