Royaume-Uni: la panne est résolue, mais le chaos dans les aéroports va encore durer plusieurs jours

Les conséquences de la panne touchant le logiciel de contrôle aérien se font encore sentir ce mardi.

Après un lundi noir pour les voyageurs devant prendre l'avion depuis le Royaume-Uni ou devant y atterrir, le chaos dans le ciel britannique devrait se poursuivre encore plusieurs jours.

Hier, une panne touchant le logiciel de contrôle aérien, qui permet de gérer de manière automatisée décollages et atterrissages, a d'abord cloué au sol la plupart des vols au départ de Londres mais aussi de l'Irlande et de l'Ecosse, puis a obligé les aiguilleurs du ciel anglais à passer "en mode manuel" avec des flux au compte-goutte pour des raisons de sécurité.

Conséquence, des annulations de vols par centaines (790 au départ et 785 à l'arrivée), des retards en pagaille et des milliers de passagers souvent bloqués plusieurs heures dans des avions: dans les aéroports britanniques, mais aussi dans plusieurs aéroports européens.

Des centaines de vols annulés, des milliers de passagers bloqués

Circonstance aggravante: les Britanniques sortaient d'un week-end férié, les avions étaient donc pleins. Ce mardi, la situation est encore très compliquée. Et cela devrait encore durer quelques jours même si la panne technique semble avoir été résolue (la piste du piratage informatique a été écartée).

"Il y aura des répercussions aujourd’hui et je pense pendant plusieurs jours encore, le temps que les compagnies aériennes récupèrent leurs avions et remettent leurs opérations en route", a indiqué le ministre britannique des Transports, Mark Harper à la BBC. Il faudra encore "quelques jours pour amener... tout le monde là où il devrait être" a-t-il ajouté.

Enquête ouverte

Concrètement, l'aéroport d'Heathrow, le plus fréquenté au monde, indique que le planning de vols reste "considérablement perturbé", Gatwick dit s'attendre à des retards et des annulations tandis que Luton a également déclaré que les vols traversant l'espace aérien britannique restaient sujets à des retards et à des annulations.

EasyJet de son côté a déclaré que certains vols n'étaient pas dans la capacité d'être opérés.

Cette panne va coûter cher aux compagnies qui vont devoir rembourser les passagers, notamment ceux bloqués plus de 24 heures. Elles doivent également prendre en charge la nourriture, les boissons et un hébergement si les retards s'étendent du jour au lendemain. Une enquête a été ouverte sur cet incident, le plus grave depuis 10 ans.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business